La Russie et les États-Unis en désaccord quant à l’incident avec le destroyer Chafee en mer du Japon

© Sputnik . Vitaly An'kovAmiral Tribouts, navire anti-sous-marin russe près de Vladivostok
Amiral Tribouts, navire anti-sous-marin russe près de Vladivostok - Sputnik Afrique, 1920, 16.10.2021
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Accusés par la Russie d’avoir essayé de violer ses frontières le 15 octobre avec le destroyer Chafee en mer du Japon, l’US Navy a affirmé que celui-ci se trouvait dans les eaux internationales et que l’interdiction de naviguer dans cette zone n’était pas encore en vigueur. L’attaché militaire US a toutefois été convoqué par la Défense russe.
Les États-Unis ont contesté les déclarations russes sur la tentative du destroyer Chafee de violer les frontières nationales le 15 octobre dans le golfe de Pierre-le-Grand, en mer du Japon.
"La déclaration du ministère russe de la Défense sur l'interaction entre nos deux navires est fausse", a tranché l’United States Pacifis Fleet (USPASFLT) dans un communiqué.
En relayant la vidéo de l’incident, la Défense russe a indiqué que le destroyer américain Chafee (DDG 90) s’était approché des eaux territoriales et avait essayé de franchir la frontière dans le golfe de Pierre-le-Grand dont les berges abritent Vladivostok et Vostochny, le plus grand port russe du Pacifique.

Divergences sur l’interdiction de naviguer

L’Amiral Tribouts, navire anti-sous-marin russe de la Flotte du Pacifique a averti le navire américain de l’interdiction de se trouver dans cette zone fermée à la navigation. Cette restriction avait été imposée en raison des tirs d’artillerie qui se tiennent dans le cadre des manœuvres navales russo-chinoises "Interaction maritime 2021" du 14 au 17 octobre, a précisé l’institution.
Les autorités américaines ont confirmé la mise en place de cet avis international (NOTAM) relayé plus tard dans la journée par Moscou, mais ont estimé qu’il n’était pas encore en vigueur au moment des faits.
Dans le même temps, la partie russe a mis en exergue le fait que le destroyer avait bravé un avertissement de changer de cap, tout en signalant le décollage imminent d’un hélicoptère depuis son pont. Vu la disposition américaine à camper sur ses positions, l'Amiral Tribouts s’est engagé pour l’expulser hors des eaux territoriales, "en conformité avec les règles internationales de navigation", explique la Défense.
La Marine américaine a réfuté ces allégations, affirmant que son destroyer se trouvait dans les eaux internationales et "menait des opérations conformément au droit international de coutume". Selon elle, c’est le bâtiment russe qui a réduit la distance entre les deux bâtiments à environ 65 mètres. Malgré cela, "l’interaction a été sûre et professionnelle".
L’institution a également fait part de son intention de "continuer de voler, de naviguer et d’opérer là où le droit international le permet".

Un responsable US convoqué

L’attaché militaire américain a été convoqué le jour même par la Défense russe.
"L’attaché militaire a été informé des actions non professionnelles de l’équipage du destroyer Chafee de l’US Navy des États-Unis, qui a enfreint de manière flagrante les lois internationales sur la prévention des collisions de navires en mer et les dispositions de l’accord intergouvernemental russo-américain sur la prévention des incidents en haute mer et dans l’espace aérien environnant, qui date de 1972", a fait savoir le ministère russe de la Défense.
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