La Russie prévoit de signer des accords sur l’hydrogène avec plusieurs pays, dont la France
22:59 15.10.2021 (Mis à jour: 18:16 10.01.2022)
© Sputnik . Alexei Nikolskiy
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La Russie s’apprête à signer plusieurs accords sur l’hydrogène avec des partenaires étrangers, et notamment avec la France, et compte investir environ 109 millions d’euros pour le développement de ce secteur.
Des accords de coopération sur l'énergie hydrogène devraient être signés par la Russie avec plusieurs pays, dont la France, a annoncé ce vendredi 15 octobre le vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak.
"Dans le cadre de la coopération internationale, des groupes de travail sur le développement de l'hydrogène sont également créés avec des entreprises de différents pays. Un accord a déjà été signé avec l’Allemagne, tandis que l'Australie, la Corée du Sud et la France sont sur le point de le faire", a-t-il annoncé lors d'une session stratégique consacrée au développement de l'énergie hydrogène en Russie.
Qui plus est, un groupe de travail interdépartemental pour le développement de l'ingénierie de l'hydrogène en Russie, ainsi qu’un conseil scientifique et technique ont été créés.
"Compte tenu du fait que la mise en œuvre du projet de développement des technologies de l'hydrogène est de nature interdépartementale, nous avons également créé un système de gestion de projet qui reliera les buts et objectifs des autorités exécutives fédérales, des scientifiques et des entreprises et synchronisera leurs efforts", a ajouté Alexandre Novak.
L’importance des rythmes de développement
Évoquant le contexte de la flambée des prix sur le gaz en Europe, il s’est exprimé sur les rythmes de développement de l’hydrogène, ainsi que sur les énergies renouvelables.
"Personne n'est contre l'introduction de sources d'énergie renouvelable […]. Personne n'est contre les nouveaux composants, comme l'énergie hydrogène […]. La question est de savoir quel [en] sera le rythme de développement, de quelle manière et par quelles méthodes. Soit il se développera calmement et naturellement, soit il sera imposé, comme c'est le cas aujourd'hui, sans calcul des diverses conséquences, ce que nous voyons aujourd'hui sur l'exemple de la crise du gaz", a avancé le vice-Premier ministre russe dans le cadre de la Semaine russe sur l’énergie, qui s’est tenue du 13 au 15 octobre.
La Russie investit dans l’hydrogène
Plus tard ce vendredi, lors d'une session stratégique sur le développement de l'énergie hydrogène en Russie, le Premier ministre russe, Mikhaïl Michoustine, a rappelé que quelques jours plus tôt, Gazprom et le gouvernement russe avaient conclu un Accord sur le développement de l'énergie hydrogène et la décarbonisation de l'industrie et des transports à base de gaz naturel.
"Bien sûr, le développement de cette industrie nécessitera des ressources supplémentaires, tant financières qu'intellectuelles. Notre pays dispose d'une base scientifique sérieuse, dont l'expansion permettra de mener des recherches fondamentales et appliquées pour développer des technologies de production d'hydrogène propres et abordables", a détaillé l’homme politique.
La Russie allouera plus de neuf milliards de roubles (environ 109 millions d’euros) au cours des trois prochaines années au développement de l'énergie hydrogène, a souligné le Premier ministre.
"Ces fonds seront utilisés au cours des trois prochaines années pour développer des technologies nationales compétitives pour la production, le transport et le stockage de l'hydrogène, et pour établir des sites d'essai pour les technologies de l'énergie de l'hydrogène, y compris dans la zone arctique", a-t-il conclu.