Des lycéens ayant mimé la prière musulmane dans une vidéo menacés de mort

CC BY 2.0 / Japanexperterna.se / A new study adds new weight to the idea that cell phone usage could be linked with cancer.
A new study adds new weight to the idea that cell phone usage could be linked with cancer. - Sputnik Afrique, 1920, 15.10.2021
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Une dizaine de lycéens nantais sont la cible d’insultes et de menaces depuis qu’ils ont tourné une vidéo dans laquelle ils miment une prière musulmane. Prenant l’affaire au sérieux, la police patrouille les abords du lycée où les figurants de la vidéo sont scolarisés.
Comme un écho lointain de l’affaire Mila, des menaces ont été proférées à l’encontre d’un groupe de lycéens âgés d’une quinzaine d’années. En cause: la fuite d’une vidéo où ils miment la prière musulmane.
La vidéo "plus bête que méchante", comme l’indique un proche du dossier, cité par Ouest-France, dure quelques secondes. Elle a été tournée en janvier au cours d’une soirée. Les élèves ont mimé la prière musulmane, prononçant des mots en arabe et plaisantant.
Pendant plusieurs mois la vidéo est restée dans un cercle fermé. Pourtant, lundi 11 octobre, la séquence a ressurgi sur Twitter. Suite à sa vaste diffusion, certains internautes ont pu identifier les comptes Instagram ou Snapchat des figurants et repérer le lycée où certains d’entre eux sont scolarisés. Les lycéens ont alors subi des menaces sur Internet.

Un déferlement de haine

Le 12 octobre, une dizaine d’individus se sont postés devant le lycée Guist’hau à Nantes où sont scolarisés les figurants de la vidéo en question, rapporte le quotidien. Ils cherchaient à savoir si les élèves connaissaient ceux qui apparaissent dans la séquence. Les individus, disant venir de Bellevue, ont fait savoir qu’ils reviendront le 15 octobre.
Le même jour, des élèves, mais aussi le proviseur, ont déposé plainte. La police a pris l’affaire au sérieux, une enquête pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime ou délit a été ouverte. Le 15 octobre, un équipage s’est posté pour surveiller les abords du lycée, ainsi que les entrées et sorties.
Les enseignants du lycée, ne voulant pas "alimenter la polémique", ne commentent pas l’affaire.

Un exemple rappelant l’affaire Mila

En janvier 2020, Mila, adolescente de 16 ans et demi, a été submergée par une vague de haine après avoir répondu à des injures sur les réseaux sociaux sur son orientation sexuelle par le biais d'une vidéo véhémente sur l'islam.
Elle avait été contrainte de quitter son lycée et vit depuis sous protection policière.
En novembre 2020, Mila s'était attiré une nouvelle salve de menaces après la publication d'une seconde vidéo polémique.
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