Un élu parisien accusé de "mépris de classe" après un échange avec Rachida Dati

© AFP 2024 THOMAS COEXRachida Dati
Rachida Dati - Sputnik Afrique, 1920, 14.10.2021
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Ian Brossat a provoqué un tollé après avoir apostrophé Rachida Dati au conseil de Paris. L’élu communiste est accusé d’avoir tenu des propos méprisants.
Un échange musclé au conseil de Paris entre Rachida Dati (LR) et Ian Brossat (PCF) a fait long feu et suscité diverses réactions de la classe politique. L’élu communiste a en effet intimé à sa collègue de se taire en des termes polémiques, lors d’une séance de l’assemblée parisienne.
"Madame Dati, c’est moi qui parle. Et en l’occurrence, même quand j’étais prof à Sarcelles, les élèves se taisaient, donc vous allez faire pareil", a ainsi lancé Ian Brossat à Rachida Dati.
L’adjoint au maire communiste en a rajouté une couche un peu plus tard, appelant la conseillère à ne pas l’interrompre "quel que soit le lieu, quel que soit l’endroit", et insinuant qu’elle n’était "pas dans son état normal" pendant la séance.
Ses propos ont provoqué l’indignation, certains observateurs accusant Ian Brossat de "mépris de classe", eu égard aux origines modestes de Rachida Dati.
Marlène Schiappa a ainsi fustigé une attaque "rance", sur Twitter. La ministre déléguée chargée de la Citoyenneté a regretté que Rachida Dati soit ramenée "à une condition d’élève de Sarcelles".
Même son de cloche chez Laurent Wauquiez, qui a dénoncé "un parfait condensé d’arrogance, de condescendance et de mépris de classe", accusant Ian Brossat de vouloir "rééduquer" l’opposition.
Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Michel Barnier, tous trois candidats à la prochaine présidentielle ont également apporté leur soutien à Rachida Dati.
Le groupe de l’élue, Changer Paris, a pour sa part dénoncé dans un communiqué une "gauche hargneuse et sectaire" ayant perdu sa "boussole républicaine".".
Le groupe avait d’ailleurs quitté la séance en signe de solidarité avec sa chef de file.
Ian Brossat calme le jeu
Face à la controverse, Ian Brossat s’est finalement expliqué, déclarant au HuffPost qu’il avait été "exaspéré" par les interventions de Rachida Dati, lesquelles perturbaient sa prise de parole. Il s’est défendu de tout "mépris de classe".
"Chacun le sait, quand on est dans une discussion, même en famille, on attend d’avoir la parole. Quand on ne l’a pas, on se tait […] Il se trouve que j’étais professeur à Sarcelles, uniquement, j’ai eu un poste fixe. Si j’avais été prof dans le 7e, c’est ce que j’aurais cité", a ainsi détaillé l’élu au média.
L’adjoint au maire avait déjà fait parler de lui sur France info début octobre, accusant les médias de trop donner la parole à Éric Zemmour. En face de lui, le présentateur Gilles Bornstein avait alors déclaré que l’éditorialiste n’avait "pas le droit de venir" sur la radio d’information, suscitant un tollé.
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