Les Français préfèrent faire leurs courses physiquement plutôt que commander sur Internet

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Malgré la tendance à la hausse des achats en ligne, accentuée par l’épidémie de Covid-19 et plusieurs confinements, les Français veulent toujours faire la plupart de leurs courses alimentaires dans les magasins physiques, selon une récente étude. Cet attachement n’a pas qu’un caractère émotionnel.
La crise sanitaire du Covid-19 et des restrictions qui l’accompagnent ont favorisé les courses sur Internet, mais les irréductibles Gaulois privilégient les magasins physiques et voient dans ce segment du commerce alimentaire plus de perspectives, montre la dernière étude Opinionway pour SES-Imagotag "Les Français et leurs supermarchés".
Après avoir enquêté auprès de 1.011 adultes français, les auteurs du sondage constatent que 62%, 59% et 47% des répondants sont attachés à trois différents types de magasins alimentaires: respectivement les supermarchés, hypermarchés et magasins de proximité.
Des préférences pour l’utilisation de moyens électroniques pour acheter des denrées sont observées chez 31% des Français qui aiment bien commander en ligne "avec retrait en drive ou retrait en magasin" et chez 24% qui apprécient la possibilité d’obtenir des commandes électroniques à domicile.
Selon l’étude, parmi ceux qui achètent régulièrement des produits alimentaires, 65% font leurs courses uniquement en physique, 3% n’utilisent à ces fins que des instruments numériques et 23% ont recours aux deux.

Des critères socio-écologiques

Le sondage a également révélé des nuances de l’évolution de la société française vers une consommation plus durable.
Interrogées sur leurs critères dans le choix d’un magasin alimentaire, les personnes sondées ont sélectionné des aspects sociaux et environnementaux.
Pour les Français, il est prioritaire que leur magasin vende des produits locaux (36%), réduise le gaspillage alimentaire (30%), soutienne des petits producteurs et la filière agricole du pays (26 et 25% respectivement), réduise les emballages inutiles (22%), crée des emplois locaux et assure le bien-être de ses salariés (24 et 19%).
Une tendance semblable se retrouve dans le type d'information qu’ils voudraient pouvoir consulter plus rapidement lors des courses alimentaires en magasin via un dispositif digital ou sur un smartphone. 48% des sondés souhaiteraient prendre connaissance des critères écologiques et sociaux, comme un label, la mention "Bio", l’impact environnemental et le type d’emballage. Des éléments directement relatifs à un produit, dont la date limite de consommation, sa composition et sa provenance intéresseraient un peu moins les Français (43%, 41% et 38%).
"Les Français estiment que le magasin physique peut répondre durablement aux enjeux d'un futur où il faudra mieux produire, mieux consommer, réduire les gaspillages, les emballages, respecter l'environnement, sa biodiversité", raisonne Guillaume Portier, vice-président de SES-imagotag, cité par Le Figaro.

Préférences futures

En ce qui concerne la fréquence d’utilisation de chacun de types de magasins alimentaires dans les prochaines années, les attachements des Français ne devraient pas guère changer, la popularité de courses en physique n’étant pas menacée par la digitalisation totale de cette sphère.
De 79% à 88% des personnes interrogées envisagent de se rendre dans les magasins physiques autant que maintenant ou même plus fréquemment, tandis que de 12 à 19% pourraient réduire le nombre de ces déplacements.
Le pourcentage des Français qui, dans le futur, comptent commander moins régulièrement en ligne s’établit à 20-22%. Ceux qui seraient prêts à augmenter ou garder la fréquence de recours aux courses électroniques constituent pour l’instant 76-77% de la population.
L‘étude montre en même temps que, s’ils ne devaient garder qu’un seul type de sources d’achat de l’alimentation, le choix des Français pour les magasins physiques serait plus évident.
36% des personnes interrogées voudraient bien préserver les hypermarchés, 32% et 12% se prononcent pour les supermarchés et les commerces de proximité, alors que 6% des Français préféreraient vivre dans un monde du futur où les denrées ne pourraient être achetées que sur Internet.
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