"Booker le Bataclan" pour Zemmour: le polémiste réagit aux propos de l’humoriste Gaëtan Matis

© AFP 2023 NICOLAS TUCATFrench far-right media pundit Eric Zemmour speaks on stage during the promotion launch event for hi new book "France hasn't said its last word" (La France n’a pas dit son dernier mot) in Toulon, southern France, on September 17, 2021. - French far-right pundit Eric Zemmour is inching closer to announcing a run for the presidency, a move that would create fresh uncertainty around France's 2022 election race. (Photo by Nicolas TUCAT / AFP)
French far-right media pundit Eric Zemmour speaks on stage during the promotion launch event for hi new book France hasn't said its last word (La France n’a pas dit son dernier mot) in Toulon, southern France, on September 17, 2021. - French far-right pundit Eric Zemmour is inching closer to announcing a run for the presidency, a move that would create fresh uncertainty around France's 2022 election race. (Photo by Nicolas TUCAT / AFP) - Sputnik Afrique, 1920, 12.10.2021
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Si l’humoriste Gaëtan Matis avoue que sa blague sur Éric Zemmour et le Bataclan lui a "un peu échappé", l’écrivain y voit en revanche une tendance générale et blâme les comiques pour être des "chiens de garde du politiquement correct" qui en plus d’aboyer peuvent mordre.
Visé par une blague de l’humoriste Gaëtan Matis, qui a déclaré le 7 octobre qu’il aurait voulu "booker" le Bataclan pour la soirée du 13 novembre 2015 afin "d'y organiser une soirée rencontre entre Éric Zemmour et son public", s’il avait "une machine à voyager dans le temps", le polémiste n’a pas mâché ses mots contre tous les humoristes.
"Le comique, le comique qui n'en est pas un, comme tous ces comiques qui en réalité ne sont plus comiques... On a vu un basculement depuis 20 ans, ils sont devenus les chiens de garde du politiquement correct. Et là, en l'occurrence le chien de garde, non seulement il aboie, mais il mord", a-t-il déclaré sur Sud Radio.
L’écrivain a ensuite expliqué ce qu’il aurait fait s’il avait eu une machine à remonter le temps, une manière pour lui de montrer le décalage entre les rêves de cet humoriste et les siens:
"Vous savez, quand j'étais enfant, je rêvais comme lui de la machine à remonter le temps. Mais moi, j'avais d'autres rêves, comme revenir à l'époque de Napoléon, ou à l'époque de Louis XIV pour connaître Molière. J'avais des rêves plus romantiques."
Une blague de "mauvais goût"
L’humoriste, lui, est finalement revenu dimanche sur cette blague "de mauvais goût" qui l’a "légèrement dépassé". Il a souligné qu’il ne souhaitait la mort de personne et ne lançait aucun appel à la violence contre quiconque. "Je n’ai pas de machine à voyager dans le temps. Donc il n’y a pas lieu de faire une polémique", a-t-il ajouté.
Il semble pourtant que ce message n’ait pas calmé les esprits. Lundi, invité de l’émission Touche pas à mon poste!, l’humoriste a dit recevoir "des menaces de mort, de harcèlement, d’appels au suicide" et qu’il ne pouvait plus dormir chez lui par crainte que son adresse soit connue depuis cette blague qui lui aurait "un peu échappé".
Alors que dimanche le théâtre Le Point-Virgule a annoncé avoir annulé ses spectacles des 10 et 11 octobre, face "aux menaces, des insultes, et des violences verbales que ses équipes ont subies", l’humoriste a précisé qu’il a "perdu" ce théâtre où il "faisait des blagues depuis huit ans".
Pas d’excuses
L’homme s’est montré pourtant réticent après que lors de l’émission l’acteur Franck Gastambide lui a proposé de s’excuser auprès des gens qui ont été blessés par sa blague. "S’il y a des gens qui sont sincèrement blessés, j’en suis désolé", a lancé M.Matis.
Parallèlement, l’humoriste a revendiqué son droit à la liberté d’expression:
"Je n'aime pas blesser les gens. Je suis désolé d’en être arrivé à un point où les gens ont compris des choses que je ne prêtais pas à cette blague. Aujourd’hui, on a un problème à l’idée de pouvoir faire des blagues aussi choquantes qu’elles soient sans devoir affronter un torrent de menaces […]. C’est mon métier à un moment donné et moi j’ai envie de dire dans une tradition française, j’ai envie de me battre pour questionner les limites de la liberté d’expression, pour questionner l’ambiance du pays, j’ai envie de pouvoir faire des choses, tout simplement."
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