Le Président tunisien a dit à Macron qu'un dialogue national s'ouvrirait bientôt

© AP Photo / Michel EulerEmmanuel Macron et Kaïs Saïed en France
Emmanuel Macron et Kaïs Saïed en France - Sputnik Afrique, 1920, 03.10.2021
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Le président tunisien Kaïs Saïed a déclaré à son homologue français Emmanuel Macron qu'un dialogue national s'ouvrirait bientôt, a dit samedi l'Elysée après un entretien téléphonique entre les deux hommes.
La mention de ce dialogue par le président tunisien constituerait la première indication, depuis qu'il s'est emparé du pouvoir exécutif en juillet, de sa volonté de conduire des consultations plus larges afin de tenter de trouver une issue à la crise qui agite le pays.
Kaïs Saïeb a supendu le parlement élu, renoncé à une partie de la constitution de 2014, s'est octroyé le pouvoir de légiférer par décret, a nommé un nouveau Premier ministre et annoncé son intention de former une commission pour amender la constitution.

"M. Kaïs Saïed a indiqué que le gouvernement serait formé dans les prochains jours et qu'un dialogue national serait lancé dans la foulée", a annoncé l'Elysée dans un communiqué.

Dans un communiqué publié par le bureau du président Saïed à l'issue également de l'entretien, il n'est en revanche pas fait mention d'un projet de dialogue, une idée poussée par d'autres grands acteurs de la politique tunisienne pour résoudre la crise.
Les décisions du président tunisien en juillet ont été vues comme une remise en question des acquis démocratiques de la révolution de 2011, à l'origine du printemps arabe.
Le puissant syndicat UGTT et d'importants partis du parlement suspendu l'ont tous exhorté à ouvrir avec eux un dialogue sur la constitution tunisienne et le système politique.
Bien que l'intervention de Kaïs Saïed a semblé rencontrer un écho positif dans la population après plusieurs années de stagnation économique et de paralysie politique, elle se heurte depuis plusieurs mois à une opposition croissante en l'absence d'agenda clair pour mettre fin à la crise.
Le président tunisien a annoncé mercredi la nomination de Najla Bouden Romdhane comme Première ministre et lui a demandé de former rapidement un gouvernement, mais elle devrait avoir moins de pouvoir que les Premiers ministres qui l'ont précédée. (Sudip Kar-Gupta à Paris et Tarek Amara à Tunis, version française Gilles Guillaume)
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