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Même en cas de départ de "puissances alliées", les Africains déterminés à "se protéger", selon Lomé
Même en cas de départ de "puissances alliées", les Africains déterminés à "se protéger", selon Lomé
Sputnik Afrique
Au Togo, les autorités renouvellent leur engagement à lutter pour la paix au sahel. Dans un entretien avec Sputnik, le chef de la diplomatie togolaise détaille... 01.10.2021, Sputnik Afrique
2021-10-01T19:44+0200
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"Nous avons la responsabilité ne pas laisser la région du Sahel devenir le sanctuaire du terrorisme international, de faire en sorte que, même si les puissances alliées arrivent à quitter la région, nous puissions être en capacité de nous protéger et contenir la menace terroriste", a déclaré à Sputnik le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, dans un entretien exclusif à paraître le 2 octobre.Le Togo n’est pas un pays sahélien, mais pour le chef de sa diplomatie la lutte contre le terrorisme doit être l'affaire de tous les pays africains.Et pour cause, c’est une question "d'auto-responsabilisation, de prise en charge de soi et d'exercice endogène des responsabilités propres à l'Afrique",se défend-il, ajoutant que "l’Afrique ne peut plus attendre les solutions à ses problèmes de l’extérieur".Face aux diplomates africains et européens accrédités à Lomé le 28 septembre, Robert Dussey a rendu publique sa stratégie pour la paix et la stabilité au Sahel.Le chef de la diplomatie togolaise fait allusion à la stratégie ouest africaine de lutte contre le terrorisme adoptée en 2013 par la CEDEAO et assortie d’un plan d’actions.La stratégie du Togo pour la paix et la stabilité au Sahel est en effet structurée et déclinée en quatre axes principaux et interdépendants.Il s’agit, cite l’officiel togolais, de "la coopération régionale et interrégionale au service de la paix et de la stabilité", de "l’exportation de la vision togolaise de la paix: la paix positive", du "soutien aux processus de normalisation politique, de transition démocratique et efforts de réconciliation par la médiation" et de "l’appui à une gouvernance responsable pour plus d’inclusion sociale et politique dans les États de la région du Sahel".Le Togo était déjà très engagé dans la riposte régionale et internationale à la menace terroriste dans l’espace CEDEAO, notamment au Mali, où plus d’un millier de ses éléments armés agissent pour le maintien de la paix sous les couleurs de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).Il est par ailleurs un membre très actif du groupe de soutien à la transition au Mali, créé par le Conseil de paix et la sécurité de l’Union africaine à la suite du coup d’État d’août 2020, et a même accueilli la deuxième réunion de ce groupe à Lomé.En outre, en juillet 2018, le pays avait organisé à Lomé un sommet conjoint CEDEAO-CEEAC sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent."Il y a une coopération active entre les forces de sécurité et de défense de nos États, et c’est ce même besoin de plus de coopération et de coordination interrégionale qui a amené le Togo à organiser ce sommet", rappelle le ministre togolais des Affaires étrangères.
https://fr.sputniknews.africa/20210305/a-lome-nous-consoliderons-les-acquis-de-la-transition-au-mali--mae-du-togo-a-sputnik-1045310740.html
https://fr.sputniknews.africa/20210216/la-paix-au-sahel-vue-par-les-pays-du-golfe-de-guinee-notre-survie-en-depend--mae-togolais-a-sputnik-1045231372.html
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Même en cas de départ de "puissances alliées", les Africains déterminés à "se protéger", selon Lomé
19:44 01.10.2021 (Mis à jour: 17:42 10.01.2022) Au Togo, les autorités renouvellent leur engagement à lutter pour la paix au sahel. Dans un entretien avec Sputnik, le chef de la diplomatie togolaise détaille la stratégie dont le pays vient de se doter pour y parvenir. Celle-ci, affirme-t-il, a aussi pour vocation de compléter celle définie à l'échelle régionale.
"Nous avons la responsabilité ne pas laisser la région du Sahel devenir le sanctuaire du terrorisme international, de faire en sorte que, même si les puissances alliées arrivent à quitter la région, nous puissions être en capacité de nous protéger et contenir la menace terroriste", a déclaré à Sputnik le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, dans un entretien exclusif à paraître le 2 octobre.
Le Togo n’est pas un pays sahélien, mais pour le chef de sa diplomatie la lutte contre le terrorisme doit être l'affaire de tous les pays africains.
Et pour cause, c’est une question "d'auto-responsabilisation, de prise en charge de soi et d'exercice endogène des responsabilités propres à l'Afrique",se défend-il, ajoutant que "l’Afrique ne peut plus attendre les solutions à ses problèmes de l’extérieur".
"À travers son engagement au Sahel, le Togo entend faire prendre conscience aux Africains de la nécessité de prendre en main leur propre destin afin de protéger leurs populations contre le terrorisme. La responsabilité de protéger les Africains revient en premier à l’Afrique et c’est le message que traduit l’engagement du Togo au Sahel", soutient Robert Dussey.
Face aux diplomates africains et européens accrédités à Lomé le 28 septembre, Robert Dussey a rendu publique sa
stratégie pour la paix et la stabilité au Sahel.
"La stratégie du Togo pour la paix et la stabilité au Sahel vient compléter les autres stratégies de l’espace communautaire visant à lutter contre la criminalité transnationale organisée dans la région", affirme Dussey.
Le chef de la diplomatie togolaise fait allusion à la stratégie ouest africaine de lutte contre le terrorisme adoptée en 2013 par la CEDEAO et assortie
d’un plan d’actions.
La stratégie du Togo pour la paix et la stabilité au Sahel est en effet structurée et déclinée en quatre axes principaux et interdépendants.
Il s’agit, cite l’officiel togolais, de "la coopération régionale et interrégionale au service de la paix et de la stabilité", de "l’exportation de la vision togolaise de la paix: la paix positive", du "soutien aux processus de normalisation politique, de transition démocratique et efforts de réconciliation par la médiation" et de "l’appui à une gouvernance responsable pour plus d’inclusion sociale et politique dans les États de la région du Sahel".
Le Togo était déjà très engagé dans la riposte régionale et internationale à la menace terroriste dans l’espace CEDEAO, notamment au Mali, où plus d’un millier de ses éléments armés agissent pour le maintien de la paix sous les couleurs de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
Il est par ailleurs un membre très actif du groupe de soutien à la transition au Mali, créé par le Conseil de paix et la sécurité de l’Union africaine à la suite du coup d’État d’août 2020, et a même accueilli la deuxième réunion de ce groupe à Lomé.
En outre, en juillet 2018, le pays avait organisé à Lomé un
sommet conjoint CEDEAO-CEEAC sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
"Il y a une coopération active entre les forces de sécurité et de défense de nos États, et c’est ce même besoin de plus de coopération et de coordination interrégionale qui a amené le Togo à organiser ce sommet", rappelle le ministre togolais des Affaires étrangères.