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À Marseille, la fraude au dépistage dans des tentes illégales bat son plein
À Marseille, la fraude au dépistage dans des tentes illégales bat son plein
Sputnik Afrique
La réalisation de tests de dépistage du Covid-19 par des personnes non habilitées prend de l’ampleur. Après un cas détecté à Paris, une enquête a été ouverte... 01.10.2021, Sputnik Afrique
2021-10-01T14:27+0200
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Avec l’extension du pass sanitaire, les infractions relatives aux codes QR ne cessent de proliférer. Faux certificats de vaccination, fausses injections, comptes de soignants piratés pour délivrer les attestations… Maintenant, c’est au tour des tests réalisés par des employés non autorisés à faire des prélèvements.À Marseille, le dépistage du Covid-19 via les tests antigéniques est devenu une source d’enrichissement pour certains depuis plusieurs mois, indique France 2.Facturés 25 euros à l’Assurance maladie, ces tests permettent à de nombreux acteurs malhonnêtes de mettre leurs mains sur l’argent public. Lors d’une série de contrôles, l’Agence régionale de santé (ARS) et la ville de Marseille ont réussi à découvrir des infractions ayant conduit à la fermeture de huit tentes.Un journaliste de la chaîne de télévision s’est rendu incognito dans l’un de ces barnums installés dans le quartier du Vieux-Port, près des bars et des discothèques.Selon lui, le prélèvement n’a pas été correctement réalisé: l’écouvillon n’a pas été profondément introduit dans la cavité nasale. Enfin, le résultat était prêt deux minutes après la manipulation, sous forme d’un SMS pour récupérer son code QR. France 2 pointe que ce délai est insuffisant pour l’obtention d’un résultat correct.ConséquencesLe fait de ne pas réaliser correctement le test entraîne un risque sanitaire, celui de dépistage des "faux négatifs", a fait savoir le président du conseil de l'Ordre des pharmaciens de la région Paca, Stéphane Pichon.Cette activité constitue une infraction, un moyen "juteux" pour gagner de l’argent, d’après un intermédiaire des barnums marseillais.Modalités d’organisationAlors que seuls les professionnels de santé ou les étudiants en domaine sanitaire supervisés peuvent interpréter les résultats des tests, ces derniers opéraient seuls dans ces barnums de la cité phocéenne, fermés par la suite. En plus de cela, les résultats ne peuvent être entrés dans la base de données nationale de dépistage que par des professionnels disposant de la carte CPS (carte de professionnel de santé).La loi prescrit également les modalités de pose de la toile de tente de dépistage. "Le contrat doit être signé avec le pharmacien", précise le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, Philippe Besset, cité par RTL."Ces sociétés sont des escroqueries, mais les pharmaciens sont entièrement responsables", a-t-il pointé en réaction au cas d’un étudiant en architecture qui faisait des tests antigéniques dans le XVe arrondissement de Paris.Une enquête préliminaire a été ouverte en septembre pour "exercice illégal de la profession de technicien de laboratoire médical". Des faits passibles d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende.L’affaire des barnums à Marseille a également entraîné l’ouverture d’une enquête pour "faux" et "pratiques commerciales trompeuses", a fait savoir le parquet de la cité phocéenne cité par France 2.Auparavant, un certain nombre de fraudes liées au piratage de comptes de médecins avaient été constatées tant à Marseille que dans d’autres villes. En août, 178 pass sanitaires avaient été générés depuis l’ordinateur piraté d’un médecin marseillais.Extension du pass sanitaireÀ partir du 30 septembre, le pass connaît une nouvelle étape d’extension. Les adolescents de plus de 12 ans sont désormais soumis à l’obligation de présenter un code QR pour pouvoir se rendre dans les lieux publics comme les cinémas, les salles de sport, les piscines, les restaurants ou encore les cafés et pour participer à certaines sorties scolaires.Les tests sont actuellement pris en charge par l'Assurance maladie. Dès le 15 octobre, seuls ceux prescrits par ordonnance seront remboursés.
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À Marseille, la fraude au dépistage dans des tentes illégales bat son plein
14:27 01.10.2021 (Mis à jour: 14:30 01.10.2021) La réalisation de tests de dépistage du Covid-19 par des personnes non habilitées prend de l’ampleur. Après un cas détecté à Paris, une enquête a été ouverte pour "fraude" et "pratiques commerciales trompeuses" contre certains barnums à Marseille où le mode de prélèvement se fait de manière illégale.
Avec l’extension du pass sanitaire, les infractions relatives aux codes QR ne cessent de proliférer. Faux certificats de vaccination, fausses injections, comptes de soignants piratés pour délivrer les attestations… Maintenant, c’est au tour des tests réalisés par des employés non autorisés à faire des prélèvements.
À Marseille, le dépistage du Covid-19 via les tests antigéniques est devenu une source d’enrichissement pour certains depuis plusieurs mois, indique France 2.
Facturés 25 euros à l’Assurance maladie, ces tests permettent à de nombreux acteurs malhonnêtes de mettre leurs mains sur l’argent public. Lors d’une série de contrôles, l’Agence régionale de santé (ARS) et la ville de Marseille ont réussi à découvrir des infractions ayant conduit à la fermeture de huit tentes.
Un journaliste de la chaîne de télévision s’est rendu incognito dans l’un de ces barnums installés dans le quartier du Vieux-Port, près des bars et des discothèques.
Selon lui, le prélèvement n’a pas été correctement réalisé: l’écouvillon n’a pas été profondément introduit dans la cavité nasale. Enfin, le résultat était prêt deux minutes après la manipulation, sous forme d’un SMS pour récupérer son code QR. France 2 pointe que ce délai est insuffisant pour l’obtention d’un résultat correct.
Le fait de ne pas réaliser correctement le test entraîne
un risque sanitaire, celui de dépistage des "faux négatifs", a fait savoir le président du conseil de l'Ordre des pharmaciens de la région Paca, Stéphane Pichon.
Cette activité constitue une infraction, un moyen "juteux" pour gagner de l’argent, d’après un intermédiaire des barnums marseillais.
Alors que seuls les professionnels de santé ou les étudiants en domaine sanitaire supervisés peuvent interpréter les résultats des tests, ces derniers opéraient seuls dans ces barnums de la cité phocéenne, fermés par la suite. En plus de cela, les résultats ne peuvent être entrés dans la base de données nationale de dépistage que par des professionnels disposant de la carte CPS (carte de professionnel de santé).
"Donner sa carte CPS et en utiliser une qui ne nous appartient pas, c’est une usurpation de titre, et une infraction pénale", a déclaré Laurent Peillard, responsable pharmacie et biologie à l'ARS Paca, cité par France 2.
La loi prescrit également les modalités de pose de la toile de tente de dépistage. "Le contrat doit être signé avec le pharmacien", précise le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, Philippe Besset, cité par RTL.
"Ces sociétés sont des escroqueries, mais les pharmaciens sont entièrement responsables", a-t-il pointé en réaction au cas d’un étudiant en architecture qui faisait des tests antigéniques dans le XVe arrondissement de Paris.
Une enquête préliminaire a été ouverte en septembre pour "exercice illégal de la profession de technicien de laboratoire médical". Des faits passibles d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende.
L’affaire des barnums à Marseille a également entraîné l’ouverture d’une enquête pour "faux" et "pratiques commerciales trompeuses", a fait savoir le parquet de la cité phocéenne cité par France 2.
Auparavant, un certain nombre de fraudes liées au piratage de comptes de médecins avaient été constatées tant à Marseille que dans d’autres villes. En août, 178 pass sanitaires avaient été générés depuis l’ordinateur piraté d’un médecin marseillais.
Extension du pass sanitaire
À partir du 30 septembre, le pass connaît une nouvelle
étape d’extension. Les adolescents de plus de 12 ans sont désormais soumis à l’obligation de présenter un code QR pour pouvoir se rendre dans les lieux publics comme les cinémas, les salles de sport, les piscines, les restaurants ou encore les cafés et pour participer à certaines sorties scolaires.
Les tests sont actuellement pris en charge
par l'Assurance maladie. Dès le 15 octobre, seuls ceux prescrits par ordonnance seront remboursés.