Les USA interrogent la Russie sur l’idée d’utiliser ses bases en Asie centrale, selon le WSJ

© Sputnik . Vladimir Baranov / Accéder à la base multimédiaLe siège du ministère russe de la Défense
Le siège du ministère russe de la Défense - Sputnik Afrique, 1920, 28.09.2021
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Interrogé par Mark Milley, chef d’état-major des États-Unis, sur le sérieux de la proposition de M.Poutine, relayée par les médias, d’accueillir des militaires américains sur les bases russes en Asie centrale pour combattre les terroristes, son homologue Sergueï Guérassimov n’a pas donné de réponse exhaustive.
La possibilité d’utiliser les bases russes d’Asie centrale pour lutter contre le terrorisme était au menu d’une discussion tenue entre les chefs des états-majors américain et russe, a rapporté le Wall Street Journal (WSJ), citant une source anonyme gouvernementale.
Selon le quotidien, les membres du Conseil de sécurité nationale des États-Unis ont pris certaines déclarations de Vladimir Poutine lors de sa rencontre avec Joe Biden en juin à Genève pour des allusions sur le fait que la Russie pourrait étudier cette possibilité. Raison pour laquelle ils ont demandé à Mark Milley, chef d’état-major des armées des États-Unis, de préciser s’il s’agissait d’une offre sérieuse auprès de Sergueï Guérassimov, chef d’état-major russe, lors de leur rencontre tenue le 22 septembre à Helsinki. Celui-ci a donné une réponse dilatoire, note le WSJ.
Toutefois, cette rencontre a été "productive", a noté le général Milley.
"Quand les leaders militaires de deux puissances communiquent, le monde devient un endroit plus sûr", conclut-il.

Initiative russe?

Le Wall Street Journal a cité de hauts responsables américains et l’article de Kommersant, quotidien russe, publié en juillet, portant sur cette proposition qui aurait été émise par le Président russe en marge du sommet avec son homologue américain. Elle consistait en l’implication des installations russes implantées au Tadjikistan, pays limitrophe de l’Afghanistan, et au Kirghizistan, pour contrôler ensemble la situation en Afghanistan.
Interrogé à ce sujet, le porte-parole de Poutine, Dmitri Peskov, ne l’avait ni confirmée, ni infirmée à l’époque.

Moscou contre la présence américaine

Relayée par les médias, cette idée semble contredire de précédentes informations. Une semaine avant la parution de l’article de Kommersant, Moscou avait qualifié d’inacceptable le transfert des troupes américaines de l’Afghanistan vers les pays voisins. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov a déclaré en juillet que les Américains en avaient été informés.
En août, de hauts responsables américains, cités encore par le Wall Street Journal, ont également évoqué l’opposition de Vladimir Poutine au déploiement des forces américaines dans les pays d’Asie centrale, après leur retrait d’Afghanistan.
Pour l’heure, aucun des deux pays n’a réagi à l’article du Wall Street Journal.
La rencontre précédente des chefs des états-majors russe et américain avait eu lieu en décembre 2019 en Suisse. Ils se sont également entretenus par téléphone à plusieurs reprises en 2020 et 2021.
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