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La France a été "humiliée" par les USA dans la crise des sous-marins, juge The Economist
La France a été "humiliée" par les USA dans la crise des sous-marins, juge The Economist
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Paris ne décolère pas contre Canberra dans la crise des sous-marins. Le Président a appelé dans ce contexte à "se faire respecter". The Economist a analysé... 28.09.2021, Sputnik Afrique
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Le scandale des sous-marins continue de faire des remous et d’envenimer les relations entre la France, les États-Unis et l’Australie qui a refusé d’acquérir des submersibles français. C’est avec colère et dépit que Paris a appris la mise en place de l’alliance tripartite AUKUS (États-Unis, Australie et Royaume-Uni) qui a torpillé le méga contrat français.Et il semble que la France soit contrariée non seulement par la rupture du contrat en tant que telle, mais également par le silence jusqu’à la dernière minute des trois pays.Des pourparlers sont prévus, mais les cicatrices resteront, affirme l’hebdomadaire britannique The Economist qui s’interroge sur les conséquences de cette crise. Selon le média, une France bafouée sera un partenaire plus méfiant et irascible, moins disposé à transiger ou à céder, par exemple sur le commerce. La France ne peut pas dicter la marche à suivre à l'Union européenne, par contre, elle peut bloquer des positions et les influencer. Ainsi, reporter réunions et sommets ne sera peut-être pas l’outil de représailles le plus efficace, mais l'effet cumulatif pourrait se faire ressentir.L’hebdomadaire rappelle que la France aurait pu devenir l'interlocuteur européen privilégié de Washington avec l’élection de Joe Biden. En effet, le Brexit a relégué le Royaume-Uni aux yeux de son allié transatlantique, tandis que l'Allemagne se prépare à la retraite d’Angela Merkel, leader de facto du continent.Par ailleurs, Antony Blinken, le secrétaire d'État américain, a fait ses études dans un lycée parisien, tout comme Robert Malley, l'envoyé spécial pour l'Iran. Enfin, Washington coopère étroitement avec Paris dans les opérations dirigées par la France au Sahel et les marines française et américaine s'entraînent ensemble.Il y a à peine trois mois, l’ambassade américaine en France affirmait que les deux pays étaient " alliés, partenaires et amis". "Le Président Macron et moi sommes unis, prêts à relever les défis les plus difficiles auxquels nous sommes confrontés", avait déclaré l’ambassadeur à la mi-juin.Macron sur la criseEntretemps, Emmanuel Macron a affirmé que les Européens devaient "sortir de la naïveté" vis-à-vis des États-Unis et "se faire respecter". Lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre grec à l’issue de la signature d'un contrat de vente de trois frégates françaises à la Grèce, il a déclaré ce mardi que les États-Unis étaient "des grands amis historiques et des alliés en termes de valeurs", mais que depuis plus de 10 ans, ils se concentraient "sur eux-mêmes" et avaient des intérêts stratégiques "qui se réorientent vers la Chine et le Pacifique", ajoutant que c’est "leur droit" et "leur propre souveraineté", mais que les Européens doivent "en tirer toutes les conséquences".Auditions au SénatAprès que l’Australie a soudainement refusé d’acheter 12 submersibles français et rompu le méga contrat d’un montant de plusieurs dizaines de milliards d’euros, Paris a évoqué "un coup dans le dos" et fait savoir que la sortie de la crise "prendrait du temps".Le ministre français des Affaires étrangères sera entendu le 29 septembre au Sénat sur les conséquences de l'annulation par l'Australie du contrat et de la conclusion du pacte de sécurité entre les États-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni. Car il semble que la France soit contrariée non seulement par la rupture du contrat en tant que telle, mais également par le silence jusqu’à la dernière minute des trois membres d’AUKUS.
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La France a été "humiliée" par les USA dans la crise des sous-marins, juge The Economist
19:58 28.09.2021 (Mis à jour: 16:12 19.11.2021) Paris ne décolère pas contre Canberra dans la crise des sous-marins. Le Président a appelé dans ce contexte à "se faire respecter". The Economist a analysé l’attitude que peut adopter la France, estimant qu’elle pourrait devenir un partenaire plus méfiant, notamment dans le domaine du commerce.
Le scandale des sous-marins continue de faire des remous et d’envenimer les relations entre la France, les États-Unis et l’Australie qui a refusé d’acquérir des submersibles français. C’est avec colère et dépit que Paris a appris la mise en place de
l’alliance tripartite AUKUS (États-Unis, Australie et Royaume-Uni) qui a torpillé le méga contrat français.
Et il semble que la France soit contrariée non seulement par la rupture du contrat en tant que telle, mais également par le silence jusqu’à la dernière minute des trois pays.
Des pourparlers sont prévus, mais les cicatrices resteront, affirme l’hebdomadaire britannique The Economist qui s’interroge sur les conséquences de cette crise. Selon le média, une France bafouée sera un partenaire plus méfiant et irascible, moins disposé à transiger ou à céder, par exemple sur le commerce. La France ne peut pas dicter la marche à suivre à l'Union européenne, par contre, elle peut bloquer des positions et les influencer. Ainsi, reporter réunions et sommets ne sera peut-être pas l’outil de représailles le plus efficace, mais l'effet cumulatif pourrait se faire ressentir.
L’hebdomadaire rappelle que la France aurait pu devenir l'interlocuteur européen privilégié de Washington avec l’élection de Joe Biden. En effet, le Brexit a relégué le Royaume-Uni aux yeux de son allié transatlantique, tandis que l'Allemagne se prépare à la retraite d’Angela Merkel, leader de facto du continent.
Par ailleurs, Antony Blinken, le secrétaire d'État américain, a fait ses études dans un lycée parisien, tout comme Robert Malley, l'envoyé spécial pour l'Iran. Enfin, Washington coopère étroitement avec Paris dans les
opérations dirigées par la France au Sahel et les marines française et américaine s'entraînent ensemble.
Il y a à peine trois mois, l’ambassade américaine en France affirmait que les deux pays étaient " alliés, partenaires et amis". "Le Président Macron et moi sommes unis, prêts à relever les défis les plus difficiles auxquels nous sommes confrontés", avait déclaré l’ambassadeur à la mi-juin.
Entretemps, Emmanuel Macron a affirmé que les Européens devaient "sortir de la naïveté" vis-à-vis des États-Unis et "se faire respecter".
Lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre grec à l’issue de la signature d'un contrat de
vente de trois frégates françaises à la Grèce, il a déclaré ce mardi que les États-Unis étaient "des grands amis historiques et des alliés en termes de valeurs", mais que depuis plus de 10 ans, ils se concentraient "sur eux-mêmes" et avaient des intérêts stratégiques "qui se réorientent vers la Chine et le Pacifique", ajoutant que c’est "leur droit" et "leur propre souveraineté", mais que les Européens doivent "en tirer toutes les conséquences".
Après que l’Australie a soudainement refusé d’acheter 12 submersibles français et rompu le méga contrat d’un montant de plusieurs dizaines de milliards d’euros, Paris a évoqué "un coup dans le dos" et fait savoir que
la sortie de la crise "prendrait du temps".
Le ministre français des Affaires étrangères sera entendu le 29 septembre au Sénat sur les conséquences de l'annulation par l'Australie du contrat et de la conclusion du pacte de sécurité entre les États-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni. Car il semble que la France soit contrariée non seulement par la rupture du contrat en tant que telle, mais également par le silence jusqu’à la dernière minute des trois membres d’AUKUS.