Erdogan juge possible l’achat d’un nouveau lot de S-400 russes

© AFP 2024 Bulent KilicA Patriot missile launcher system is pictured at a Turkish military base in Gaziantep on February 5, 2013
A Patriot missile launcher system is pictured at a Turkish military base in Gaziantep on February 5, 2013 - Sputnik Afrique, 1920, 26.09.2021
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Ankara ne renonce pas à l’idée de commander un nouveau lot de systèmes de missiles russes S-400 en dépit des menaces de sanctions américaines, assure le Président Erdogan.
La Turquie étudie toujours la possibilité de se procurer des missiles antiaériens russes S-400 Triumph supplémentaires, a fait savoir Recep Tayyip Erdogan dans une interview accordée à la chaîne américaine CBS News.
L’acquisition de S-400 par Ankara, décidée en 2017, avait provoqué le vif mécontentement de Washington, qui a en réaction écarté la Turquie du dossier des avions de combat américains F-35.
"Dans l’avenir, personne ne sera en mesure de s’ingérer dans nos achats de systèmes de défense", a assuré le dirigeant turc devant les caméras. "Nous sommes les seuls habilités à prendre de telles décisions".

Menaces de nouvelles sanctions

Plus tôt dans la semaine, le Président Erdogan avait estimé que les relations d’Ankara avec son homologue américain Joe Biden "n’avaient pas bien commencé".
"Mon souhait est d’avoir avec les États-Unis des relations amicales et pas hostiles. Mais le cours des choses, entre deux alliés de l’Otan, n’est pas actuellement de bon augure" a déploré le dirigeant turc cité par l’agence de presse Anadolu.
Il a souligné que son pays avait "acheté les F-35, payé 1,4 milliard de dollars et les F-35 ne nous ont pas été livrés". Or, la décision d’écarter la Turquie du projet a été prise par la précédente administration américaine, celle de Donald Trump.
Ces derniers mois, Washington a à plusieurs reprises menacé la Turquie de sanctions en cas de nouvelle acquisition de S-400 russes.

S-400 en Turquie

La Russie et la Turquie ont signé un contrat sur les S-400 en 2017. Par la suite, les États-Unis ont exigé qu’Ankara y renonce en faveur des dispositifs américains Patriot, ce que ce dernier a refusé de faire.
Les livraisons de systèmes sol-air russes en Turquie ont été effectuées à l’été et à l’automne 2019. Après les tests de missiles menés par Ankara, Washington a expulsé la Turquie de son programme F-35 et imposé des sanctions à son encontre conformément à la loi sur les sanctions contre les adversaires de l’Amérique (CAATSA).
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