Ministre togolais à Sputnik: au Mali, "les valeurs de l’école militaire togolaise" mises à l'honneur
17:10 24.09.2021 (Mis à jour: 17:42 10.01.2022)
CC BY 2.0 / United Nations / Casques bleus
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Au Mali, la mission des Nations unies a commémoré la Journée internationale de la paix en rendant hommage, cette année, aux efforts déployés par les Casques bleus togolais dans la région de Mopti, au centre du pays. Lomé s'en félicite et y voit une reconnaissance des valeurs de l'école militaire togolaise.
Les militaires togolais sont à l’honneur, sur le site de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Un hommage leur a été rendu à l'occasion de la Journée internationale de la paix, célébrée le 21 septembre de chaque année, par les Nations unies.
Dans un article publié sur le site de la MINUSMA, il a été fait état de leurs prouesses pour le maintien de la paix dans le village de Pétaka situé dans la commune de Douentza, dans la région de Mopti, dans le centre du pays.
Ce village ainsi que ceux environnants font, depuis quelque temps, l’objet d’une attention particulière de la part de la MINUSMA en raison des attaques dont ils ont été la cible. La dernière en date remonte au 17 juillet dernier. Une équipe du contingent togolais a été dépêchée sur les lieux, deux jours plus tard, pour entamer une opération de sécurisation des lieux baptisée "Beaver".
Entièrement mobilisée pour protéger les civils. Le 17 juillet, informée d’une attaque dans le village Pétaka dans le Cercle de #Douentza, la Force de la #MINUSMA a déployé une patrouille sur place. Une action qui a permis d’interrompre l’attaque et d’épargner des vies. #Mali #A4P pic.twitter.com/2HXTRiOjur
— Dennis Gyllensporre (@Gyllensporre) July 21, 2020
Depuis lors, les Casques bleus togolais engagés dans cette mission organisent régulièrement "des patrouilles robustes de présence et de dissuasion pour contribuer à préserver la vie de la population locale à Pétaka et ses environs", d'après la MINUSMA.
C'est ainsi que la mission onusienne a réussi à renforcer la "protection des civils dans la région de Douentza".
"En dehors de cette opération, de janvier à juillet 2021, les Casques bleus du bataillon togolais de la MINUSMA cantonné à Douentza ont déjà effectué pas moins de 37 patrouilles de sécurisation pour rassurer les populations locales", poursuit le site de la MINUSMA.
L’école militaire togolaise
Du côté du gouvernement togolais, on se réjouit de cette distinction, y voyant une reconnaissance "des valeurs de l'école militaire togolaise", celles de "la rigueur, de l'efficacité et de l'engagement", d'après le ministre de la Communication et des Médias du Togo, porte-parole du gouvernement, joint par Sputnik.
"Nous sommes heureux de voir les militaires togolais démontrer ces aptitudes pour le maintien de la paix et la reconstitution du tissu social dans les zones de conflit", a-t-il affirmé.
"Flexibilité et proactivité"
Ce n’est pas la première fois que la MINUSMA rend hommage aux Casques bleus du Togo. En août 2020, 10 mois après leur déploiement dans la région de Mopti, la MINUSMA a décerné à chacun des 850 Casques bleus togolais présents dans cette région la médaille des Nations unies, pendant une cérémonie qui s’est déroulée dans l’enceinte du camp de la MINUSMA.
"Vous avez fait preuve de flexibilité et de proactivité dans les missions qui vous avaient été confiées, malgré les difficultés liées au terrain et les menaces explosives comme les mines et les dispositifs explosifs de circonstance", disait le général de brigade Sadou Maiga, commandant du secteur centre de la Force de la MINUSMA dans la région de Mopti, au cours de cette cérémonie d'hommage aux Casques bleus togolais de Mopti.
Le Togo est le 15e plus important pays contributeur de personnel au maintien de la paix des Nations unies dans le monde. Au 31 août 2021, le pays déployait 1.306 militaires, policiers et "staff" dans plusieurs opérations de paix de l'Onu, mais c'est au sein de la MINUSMA qu'on retrouve le plus grand contingent de personnel, à savoir 1.235 environ. Trente-neuf Casques bleus, militaires et policiers sont morts sur le terrain des opérations de maintien de la paix.