Le Premier ministre libanais promet des réformes sans délai
16:56 24.09.2021 (Mis à jour: 17:59 10.01.2022)
© Sputnik . Ekaterina Tchesnokova / Accéder à la base multimédiaDrapeau libanais, image d'illustration
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Le Premier ministre libanais Najib Mikati s'est engagé vendredi auprès d'Emmanuel Macron à mettre en oeuvre les réformes nécessaires au sauvetage de son pays "dans les plus proches délais".
Le Président français a reçu à l'Élysée, pour un déjeuner de travail, le chef du gouvernement nommé le 10 septembre après treize mois de vacance du pouvoir au Liban, en proie à une crise économique et sociale sans précédent.
La France, alliée historique du Liban, s'est activement impliquée aux côtés des autorités depuis l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Najib Mikati effectue à Paris son premier déplacement à l'étranger.
"Lors de notre entretien, j'ai assuré M. le président de ma détermination à mettre en oeuvre (...) dans les plus proches délais les réformes nécessaires et imminentes", a déclaré le Premier ministre libanais à l'issue du déjeuner.
Najib Mikati a notamment jugé "prometteuses" les négociations avec le Fonds monétaire international, sollicité en mai dernier pour une aide financière conditionnée à l'application d'un plan de réformes, toujours lettre morte à ce jour.
En retour, Emmanuel Macron a assuré de l'appui de la France, "main dans la main avec les forces vives du Liban et avec ceux qui, au service de leurs concitoyens, agissent au quotidien avec courage et abnégation, pour pallier les déficiences pendant trop longtemps de l'Etat et des institutions libanaises."
Le président français a réitéré son engagement à mobiliser la communauté internationale au secours d'un pays au bord du gouffre.
"Nous savons que nous ne pouvons nous en contenter, le Liban mérite mieux (...) et c'est pourquoi votre responsabilité est immense et historique (...), et nous ferons tout pour vous aider et y réussir", a dit Emmanuel Macron. "La communauté internationale ne pourra apporter un appui structurel au Liban qu'une fois ces réformes mises en oeuvre, enclenchées en tout cas", a-t-il insisté, citant notamment la rénovation du secteur de l'énergie, le sauvetage des finances publiques, la lutte contre la corruption, et la réforme de l'administration.
"La France ne lâchera pas le Liban mais le chemin est ardu, la tâche est difficile", a-t-il concédé.
À Beyrouth, le Président Michel Aoun estimait vendredi que la corruption et l'incurie étaient aux sources de la crise actuelle. (Reportage Bertrand Boucey, rédigé par Sophie Louet)