La dette de la Ville de Paris a explosé de 110% depuis l’arrivée d’Hidalgo

© Sputnik . Oxana BobrovitchDrapeau français sur le fond de la Mairie de Paris
Drapeau français sur le fond de la Mairie de Paris - Sputnik Afrique, 1920, 24.09.2021
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Au 1er janvier 2021, la dette de Paris a atteint 7,71 milliards d’euros, en ayant augmenté de 867 millions en un an. Une tendance qui n’a cessé de se répéter depuis l’arrivée d’Anne Hidalgo à la mairie en 2014.
L’endettement de la Ville de Paris estimé à 6,84 milliards d’euros au 1er janvier 2020 a augmenté de 867 millions au cours de l’année pour atteindre 7,71 milliards, soit 3.498 euros par habitant contre 3.097 euros un an plus tôt, indiquent les comptes individuels des communes publiés annuellement par le ministère des Finances.
La municipalité a expliqué à Capital cette flambée d’endettement en 2020 par la pandémie.
"Les confinements ont également impactés les recettes de la Ville à plusieurs niveaux, notamment en ce qui concerne les taxes de séjour, le stationnement ou encore les droits de mutation à titre onéreux (DMTO). Cela a non seulement créé une perte de recettes (à hauteur de 523 millions d’euros), et parallèlement une augmentation des dépenses (à hauteur de 239 millions d’euros), pour la seule année 2020", s’est justifié le service de presse de la mairie dans sa réponse au média.
Malgré ce montant Mme Hidalgo n’a aucune intention d’opter pour la rigueur, en témoigne le budget 2021. Il prévoit 965 millions d’euros d’emprunts et 289 millions seulement consacrés aux remboursements.
Le journal détaille que le budget d’investissement de 1,45 milliard d’euros voté par la municipalité a contribué au déséquilibre de la balance.

Une dette qui ne cesse de monter sous Hidalgo

Et de rappeler que le montant de la dette au 1er janvier 2014, lorsqu’Anne Hidalgo n’était pas encore maire, était alors de 3,71 milliards d’euros. La hausse depuis lors se chiffrerait donc à 110%.
"Le problème, c’est que, ces dernières années, Mme Hidalgo avait déjà beaucoup accru la dette, et utilisé quelques ruses pour récupérer des fonds, comme les loyers capitalisés obtenus des bailleurs sociaux. Si bien que la Ville n’a plus de marges de manœuvre au moment où il faut agir face à la crise. C’est effrayant!", avait déploré auprès du Monde dès le mois de décembre Marie-Claire Carrère-Gée, conseillère (LR) de Paris.

La Ville juge nécessaire un recours accru à l’endettement

En commentant le vote du budget primitif pour 2021, la municipalité a indiqué sur son site qu’"alors que, dans une situation de crise, la tentation du repli et de l’austérité peut guetter, la Ville fait le choix d’assumer ses responsabilités et d’engager des dépenses à la hauteur des besoins".
Et d’ajouter: "Pour financer ces priorités, dans un contexte budgétaire particulièrement contraint lié notamment à une baisse importante des recettes, et en l’absence de soutien de l’État, un recours accru à l’endettement est nécessaire, mais il demeurera maitrisé."
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