Erdogan évoque "l'annexion" de la Crimée à l’Onu, Zelensky lui dit merci

© AFP 2024 SERGEI SUPINSKYVolodymyr Zelensky et Recep Tayyip Erdogan
Volodymyr Zelensky et Recep Tayyip Erdogan - Sputnik Afrique, 1920, 22.09.2021
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Volodymyr Zelensky a remercié Recep Tayyip Erdogan pour son soutien réitéré quant à la non-reconnaissance de l'annexion de la Crimée par la Russie. Le Président Poutine avait souligné à plusieurs reprises que cette question était close et que le référendum sur la péninsule s'était tenu dans le strict respect du droit international.
Se prononçant à la 76e session de l’Assemblée générale de l’Onu, Recep Tayyip Erdogan a confirmé la décision de principe de son pays "de ne pas reconnaître l’annexion de la Crimée", en soutenant ainsi l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine. Des propos qui ont été salués par le Président du pays, Zelensky.
"Le chef de l'État ukrainien a remercié le dirigeant turc pour sa position ferme sur la non-reconnaissance de l'annexion de la Crimée par la Russie", indique le service de presse de Volodymyr Zelensky.
En outre, les Présidents ont discuté de la libération des Tatars de Crimée "détenus illégalement" et de la sécurité en mer Noire.
Élections en Crimée
Au lendemain des élections législatives russes, tenues du 17 au 19 septembre, Ankara s’est prononcé pour l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine sans reconnaître le vote en Crimée. Le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Tanju Bilgic, a assuré que les élections à la Douma n'avaient "aucune validité juridique pour la Turquie".
Réagissant à cette déclaration, Moscou a annoncé "ne pas le laisser passer".
"Nous n'acceptons pas de telles déclarations et nous en parlons ouvertement à nos collègues turcs. Le thème de la Crimée est un sujet sur lequel nos positions divergent diamétralement. Nous regrettons cette position de la Turquie, mais nous espérons qu'avec le temps elle en changera, rendant hommage à la vérité et à la réalité", a déclaré le porte-parole du Kremlin.
Poutine a souligné à plusieurs reprises que la question de la Crimée était close pour la Russie et que le référendum sur la péninsule s'était tenu dans le strict respect du droit international.
Tatars de Crimée
Lors des négociations avec le Président ukrainien à Istanbul en avril dernier, Recep Tayyip Erdogan s’était prononcé pour l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine. Il avait également réitéré son soutien à la Plateforme Crimée qui est une alliance anti-criméenne initiée par Kiev.
Suite à ce soutien, le dirigeant de l’organisation Autonomie culturelle et ethnique des Tatars de Crimée, Éïvaz Oumérov, lui a proposé de se rendre sur la péninsule pour écouter la voix de ses habitants.
"Pour mieux comprendre la situation, il lui faudrait se rendre en Crimée afin de tout voir de ses propres yeux et ne pas se fier à des mensonges répandus par des chefs radicaux de l’Assemblée des Tatars de Crimée* qui résident en Ukraine et n’ont rien à voir avec les Tatars de Crimée", a-t-il indiqué à Sputnik.
Le porte-parole du Président russe Dmitri Peskov avait réagi en signalant que le Kremlin espérait pouvoir convaincre la Turquie que sa position était erronée.
*Organisation extrémiste interdite en Russie
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