Sous-marin Shortfin Barracuda (AFP PHOTO / DCNS) - Sputnik Afrique, 1920, 21.09.2021
L'Australie rompt le méga-contrat de sous-marins avec la France
Une nouvelle alliance entre les États-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni a torpillé un contrat de sous-marins français à Canberra, provoquant l'ire de Paris.

"Les Français sont des pions": Zemmour se lâche sur l’affaire des sous-marins et les États-Unis

© AFP 2024 JOEL SAGETEric Zemmour
Eric Zemmour - Sputnik Afrique, 1920, 21.09.2021
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L’ex-éditorialiste de CNews a fustigé l’attitude des Américains durant la crise diplomatique avec l’Australie, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Certains y voient le signe d’une possible entrée en campagne.
Après deux conférences à Nice et Toulon pour présenter son dernier livre, et avant un débat qui s’annonce explosif avec Jean-Luc Mélenchon, Éric Zemmour a pris le temps de commenter l’affaire des sous-marins avec l’Australie.
Le polémiste a dénoncé une "catastrophe commerciale" et un "camouflet diplomatique", dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. Il a également tiré à boulets rouges sur la position de Washington vis-à-vis de la France, qui n’est pas considérée comme un véritable allié, selon lui.
"Il y a évidemment l’économie, les intérêts de Naval Group qui devait construire ces sous-marins, avec les dizaines de sous-traitants français devant y travailler. Mais c’est aussi un camouflet diplomatique. Cela signifie que pour les Américains, seuls leurs alliés anglo-saxons sont fiables. Les Français ne sont que des pions qu’on utilise. Les Américains considèrent que les Français sont des gêneurs plus que des alliés", déclare Éric Zemmour dans cette vidéo.
Pour échapper à cet "assujettissement" américain, l’essayiste préconise de prendre des "mesures fermes". Il souhaiterait notamment voir la France quitter l’Otan, dont elle a regagné le commandement militaire intégré en 2007. Une idée déjà avancée par Nicolas Dupont-Aignan, qui avait appelé, au micro de Sputnik, à prendre ses distances avec l’alliance nord-atlantique.
Éric Zemmour a également invité la France à snober le "sommet de la démocratie" initié par Joe Biden, en décembre prochain. Une façon de ne pas "rentrer dans les logiques américaines", en particulier vis-à-vis de la Chine, a souligné le polémiste.
Macron en échec, l’Europe inefficace
L’ex-éditorialiste star de CNews a clairement imputé la responsabilité de cette crise avec l’Australie à Emmanuel Macron, lui reprochant des "réactions puériles" et sans effets, avec notamment le rappel des ambassadeurs à Washington, Londres et Canberra.
Mais au-delà des couacs de l’exécutif, Éric Zemmour a aussi pointé du doigt l’indifférence, voire la duplicité de certains pays européens, durant cette montée des tensions.
"Nous n’avons pas vu les Européens nous aider. Nous n’avons pas vu l’Europe nous protéger contre le dédain et la brutalité des manières américaines. Au contraire, nous avons vu nos concurrents allemands et suédois savonner notre planche. L’Europe ne nous sert à rien. La France doit défendre son industrie militaire et son autonomie stratégique", a déclaré le polémiste dans sa vidéo.
Ce 21 septembre, les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept ont pourtant exprimé "clairement leur solidarité à l'égard de la France", par l’intermédiaire du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a pour sa part dénoncé le "manque de loyauté" et de transparence de Washington durant cette crise.
Un tremplin politique?
Certains ont vu dans cette intervention d’Éric Zemmour un pas de plus vers une possible candidature en 2022.
"On voit bien qu'il y a une scénarisation qui vise à montrer qu'il se prépare à être candidat à l'élection présidentielle […] C’est un signe de plus pour ceux qui en doutaient encore. La question n’est plus de savoir si Éric Zemmour sera candidat ou non, mais quand il le déclarera", a ainsi affirmé sur BFM TV le journaliste politique Benjamin Duhamel.
S’il ne s’est toujours pas déclaré officiellement, l’essayiste sème en effet de petits cailloux sur son chemin depuis plusieurs mois. Il a notamment envoyé des courriers à certains élus pour tenter de rassembler les 500 parrainages nécessaires à sa candidature en 2022.
Une candidature qui pourrait rebattre les cartes de l’élection, à en croire certains sondages. Le baromètre Harris Interactive du 21 septembre crédite ainsi Éric Zemmour de 11% d’intentions de vote au premier tour de la présidentielle. Un score qui le placerait à trois ou quatre points derrière le candidat de droite, selon les configurations. Marine Le Pen et Emmanuel Macron font toujours la course en tête, avec respectivement 18% ou 19% d’intentions de vote pour la l’ancienne figure du RN et 23% pour le Président sortant.
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