Macron demande pardon aux harkis, il est interrompu en plein discours - vidéo

© AFP 2023 IAN LANGSDONEmmanuel Macron
Emmanuel Macron - Sputnik Afrique, 1920, 20.09.2021
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Emmanuel Macron a été interrompu par des harkis présents dans la salle à l’Élysée ce 20 septembre alors que le Président leur demandait pardon tout en annonçant une loi de «réparation» pour ces anciens combattants algériens que la France recrutait comme auxiliaires pendant la guerre d’Algérie.
Ce 20 septembre, Emmanuel Macron a présidé une réception rendant hommage aux harkis, quelques jours avant la célébration de la Journée internationale d’hommage à ces anciens combattants algériens, dont plusieurs ont été victimes de représailles suite à la guerre d’Algérie pendant laquelle ils luttaient du côté de la France.
Parmi quelque 300 harkis réunis dans la salle, au moins deux invités ont élevé la voix pendant que le Président prononçait son discours.
Ainsi, une femme très émue l’a interrompu en disant que les excuses ne suffisaient pas.
«Je sais que les colères sont irréconciliables…», est intervenu le Président, mais celle-ci a continué.
Ensuite, un homme est intervenu. M.Macron a reconnu son interlocuteur, lequel expliquait avoir préparé un courriel pour le Président.
«Monsieur Macron, vous m’avez fait des promesses», a-t-il insisté.
«Oui. Je ne fais pas de promesses en l’air», lui a alors répondu le chef de l’État français.
«Est-ce qu’il y a eu une reconnaissance pour moi? Je suis une marguerite dans les champs, abandonnée», a poursuivi la femme.
«Vous êtes là, Madame, et je suis devant vous. Vous n’écoutez pas tellement et vous dites votre colère», a pour sa part remarqué le Président.
«Il n'y a aucun mot qui réparera vos brûlures et ce que vous avez vécu», a finalement conclu Emmanuel Macron pour terminer son discours.

Macron compte reconnaître et réhabiliter les harkis dans leurs droits

Tout en soulignant que c’était aux historiens de juger «les dirigeants» de l’époque de la guerre d’Algérie, Emmanuel Macron a annoncé la présentation «avant la fin de l'année d’un projet visant à inscrire dans le marbre de nos lois la reconnaissance et la réparation à l'égard des harkis.
«Aux combattants, je veux dire notre reconnaissance; nous n'oublierons pas. Je demande pardon, nous n'oublierons pas», a-t-il déclaré, applaudi. Et de poursuivre: «La France a manqué à ses devoirs envers les harkis, leurs femmes, leurs enfants».
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