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Les gratte-ciel new-yorkais tuent trop d’oiseaux, juge une ONG qui réclame des mesures – vidéo
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Sputnik Afrique
Une bénévole d’une ONG new-yorkaise a mis en lumière le nombre particulièrement élevé d’oiseaux migrateurs qui entrent en collision avec les gratte-ciel de la... 19.09.2021, Sputnik Afrique
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Dans la matinée du 14 septembre, Melissa Breyer, bénévole d’une ONG œuvrant pour la protection des oiseaux sauvages et de leur habitat, a ramassé plus de 200 volatiles aux pieds de plusieurs gratte-ciel du World Trade Center à New York. Un nombre anormalement élevé qui l’a conduite à pousser un coup de gueule pour tenter d’éveiller les consciences sur ce phénomène.Son activité consiste à documenter les décès d’oiseaux à proximité des gratte-ciel pendant les vagues de migration au printemps et en automne. Une expérience parfois «bouleversante» vu le nombre de cadavres qui jonchent les trottoirs. «Les lumières peuvent être éteintes, les fenêtres peuvent être traitées. S’il vous plaît, faites quelque chose», a-t-elle ajouté en s’adressant aux responsables des tours.CausesComme l’explique l’association NYC Audubon, pour laquelle milite la jeune femme, la ville de New York constitue une menace particulière pour de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs avec ses gratte-ciel aux immenses surfaces de verre réfléchissant. La lumière artificielle des grandes villes vient s’ajouter au problème, elle attire et désoriente les espèces qui volent de nuit. Celles-ci tendent alors à se poser dans des zones inhospitalières et favorables aux collisions.D’après NYC Audubon, quelque 90.000 à 230.000 oiseaux migrateurs meurent chaque année rien qu’à New York en se cognant aux fenêtres. Une étude de 2014 analysant les données des deux décennies précédentes a estimé à jusqu’à un milliard le nombre de volatiles qui trouvent la mort chaque année aux États-Unis à cause des bâtiments.SolutionsEn 2019, l’ONG a obtenu le vote d’un décret local forçant toutes les nouvelles constructions et rénovations de bâtiments à inclure des matériaux respectueux des oiseaux, comme du verre non réfléchissant. Les collisions mortelles connaissent des pics deux fois par an, pendant les saisons de migration lorsque les oiseaux vont ou reviennent d’Amérique centrale ou du Sud.Réagissant à la publication, le World Trade Center a encouragé les locataires de ses bureaux à éteindre les lumières la nuit et à baisser les stores le cas échéant. Le Wild Bird Fund, centre de réhabilitation des oiseaux à New York, plaide pour supprimer tous les éclairages inutiles dans la ville de 23 heures à six heures du matin, et ce jusqu’à la mi-novembre.Jordan Barowitz, porte-parole de la Durst Organization, co-développeur du One World Trade Center, a assuré à Associated Press que «les 200 premiers pieds [60 premiers mètres, ndlr] sont équipés d’ailettes de verre non réfléchissantes», précisant que ce choix a été fait dans un souci d’être rendu plus visible aux oiseaux.En FranceDans l’Hexagone, la Ligue pour la protection des oiseaux s’est davantage penchée sur la mortalité due aux éoliennes. Le nombre de collisions étant extrêmement variable d’un parc éolien à un autre, elle a estimé en 2017 la mortalité à entre 0,3 et 18,3 oiseaux par éolienne par an. D’autres études ont donné les chiffres de 5,2 aux États-Unis et 8,2 au Canada.En Norvège, une étude menée publiée en 2020 apporte une solution simple à ce phénomène: peindre au moins l’une des trois pales en noir réduirait la mortalité moyenne de 71,9%. Certaines espèces de rapaces, comme le pygargue à queue blanche, n’ont tout simplement plus touché une seule éolienne depuis cette mesure.
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Les gratte-ciel new-yorkais tuent trop d’oiseaux, juge une ONG qui réclame des mesures – vidéo
16:41 19.09.2021 (Mis à jour: 16:42 19.09.2021) Une bénévole d’une ONG new-yorkaise a mis en lumière le nombre particulièrement élevé d’oiseaux migrateurs qui entrent en collision avec les gratte-ciel de la ville. Le World Trade Center a conseillé à ses locataires d’éteindre les lumières la nuit pour ne pas les désorienter.
Dans la matinée du 14 septembre, Melissa Breyer, bénévole d’une ONG œuvrant pour la protection
des oiseaux sauvages et de leur habitat, a ramassé plus de 200 volatiles aux pieds de plusieurs gratte-ciel du World Trade Center à New York. Un nombre anormalement élevé qui l’a conduite à pousser un coup de gueule pour tenter d’éveiller les consciences sur ce phénomène.
Son activité consiste à documenter les décès d’oiseaux à proximité des gratte-ciel pendant les vagues de migration au printemps et en automne. Une expérience parfois «bouleversante» vu le nombre de cadavres qui jonchent les trottoirs. «Les lumières peuvent être éteintes, les fenêtres peuvent être traitées. S’il vous plaît, faites quelque chose», a-t-elle ajouté en s’adressant aux responsables des tours.
Comme l’explique l’association NYC Audubon, pour laquelle milite la jeune femme, la ville de New York constitue une menace particulière pour de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs avec ses gratte-ciel aux immenses surfaces de verre réfléchissant. La lumière artificielle des grandes villes vient s’ajouter au problème, elle attire et désoriente les espèces qui volent de nuit. Celles-ci tendent alors à se poser dans des zones inhospitalières et favorables aux collisions.
D’après NYC Audubon, quelque 90.000 à 230.000 oiseaux migrateurs meurent chaque année rien qu’à New York en se cognant aux fenêtres. Une
étude de 2014 analysant les données des deux décennies précédentes a estimé à jusqu’à un milliard le nombre de volatiles qui trouvent la mort chaque année aux États-Unis à cause des bâtiments.
En 2019, l’ONG a obtenu le vote d’un décret local forçant toutes les nouvelles constructions et rénovations de bâtiments à inclure des matériaux respectueux des oiseaux, comme du verre non réfléchissant. Les collisions mortelles connaissent des pics deux fois par an, pendant les saisons de migration lorsque les oiseaux vont ou reviennent d’Amérique centrale ou du Sud.
Réagissant à la publication,
le World Trade Center a encouragé les locataires de ses bureaux à éteindre les lumières la nuit et à baisser les stores le cas échéant. Le Wild Bird Fund, centre de réhabilitation des oiseaux à New York, plaide pour supprimer tous les éclairages inutiles dans la ville de 23 heures à six heures du matin, et ce jusqu’à la mi-novembre.
Jordan Barowitz, porte-parole de la Durst Organization, co-développeur du One World Trade Center, a assuré à Associated Press que «les 200 premiers pieds [60 premiers mètres, ndlr] sont équipés d’ailettes de verre non réfléchissantes», précisant que ce choix a été fait dans un souci d’être rendu plus visible aux oiseaux.
Dans l’Hexagone, la Ligue pour la protection des oiseaux s’est davantage penchée sur la mortalité due aux éoliennes. Le nombre de collisions étant extrêmement variable d’un parc éolien à un autre,
elle a estimé en 2017 la mortalité à entre 0,3 et 18,3 oiseaux par éolienne par an. D’autres études ont donné les chiffres de 5,2 aux États-Unis et 8,2 au Canada.
En Norvège, une étude menée publiée en 2020 apporte une solution simple à ce phénomène: peindre au moins l’une des trois pales en noir réduirait la mortalité moyenne de 71,9%. Certaines espèces de rapaces, comme le pygargue à queue blanche, n’ont tout simplement plus touché une seule éolienne depuis cette mesure.