Renault supprime 2.000 emplois supplémentaires en France pour son virage électrique

© AP Photo / Christophe EnaLe bâtiment du groupe Renault à Boulogne-Billancourt
Le bâtiment du groupe Renault à Boulogne-Billancourt - Sputnik Afrique, 1920, 17.09.2021
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Renault a annoncé jeudi soir son intention de supprimer jusqu'à 2.000 emplois supplémentaires en France dans le cadre de la restructuration de ses activités d'ingénierie et de support, ainsi que la production dans l'Hexagone de nouveaux véhicules dans le cadre de son virage électrique.
Ces réductions d'effectifs, annoncées à l'occasion de l'ouverture ces prochaines semaines de négociations avec les syndicats sur un accord social triennal pour 2022-2024, viennent s'ajouter aux 4.600 suppressions de postes déjà annoncées en 2020 pour tenter de sortir le groupe au losange du rouge. «Renault Group réaffirme sa volonté de positionner la France au coeur de ses activités industrielles et de recherche et développement, en localisant sur le territoire national des technologies d'avenir créatrices de valeur», a indiqué le constructeur dans un communiqué.
Il a ajouté envisager la production de neuf nouveaux véhicules en France à horizon 2025, pour l'essentiel électriques dans le cadre du virage de Renault vers les modèles non thermiques. Le groupe estime qu'il réalisera 90% des ventes de la marque Renault en électrique d'ici 2030.
«Pour positionner son ingénierie au meilleur niveau de l'industrie automobile, le groupe doit continuer à adapter ses effectifs, impliquant 1.600 départs potentiels», a ajouté Renault. Dans la continuité des actions menées par le groupe pour maîtriser ses coûts, un recentrage des fonctions support, pouvant conduire à 400 départs en France, a été présenté.
Renault prévoit parallèlement 2.500 recrutements, soit 500 créations nettes d'emplois si l'on tient compte des suppressions de postes envisagées, ainsi que 10.000 formations et reconversions pour ses différents métiers.
Les neuf projets d'affectation de nouveaux véhicules aux usines françaises, dont certains sont déjà connus, sont conditionnés à la signature d'un accord, a précisé le groupe.
Renault prévoit de produire sa Mégane électrique, sa future Renault 5 électrique et la version électrique du nouveau Kangoo, sur le pôle industriel formé des usines de Douai et Maubeuge (Nord), auxquels viendraient s'ajouter un SUV électrique et un autre futur véhicule.
L'usine de Dieppe accueillerait de son côté la production d'une nouvelle Alpine et le site de Sandouville (Seine-Maritime), celle du nouveau fourgon Trafic électrique.
Quant au remplaçant du grand fourgon Master, il serait produit à Batilly (Moselle), ainsi qu'un véhicule «pour un partenaire». Renault fabrique déjà aujourd'hui une variante de son Master pour Renault Trucks et Nissan.
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