«Après Zemmour, il y en aura d’autres»: Taubira s’en prend au polémiste

© AFP 2024 MIGUEL MEDINAChristiane Taubira
Christiane Taubira - Sputnik Afrique, 1920, 16.09.2021
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Alors que leurs livres sortent ce 16 septembre, Christiane Taubira a qualifié les propos d’Éric Zemmour d’«objurgations», estimant qu’il ne faut pas leur donner du crédit. L'ancienne garde des Sceaux regrette également que personne ne conteste la haine des «individus» comme Zemmour.
Alors qu’Éric Zemmour dit encore «réfléchir» à une candidature à la présidentielle, Christiane Taubira a annoncé ce 16 septembre à l'occasion de la sortie de son livre «Ces morceaux de vie... comme carreaux cassés» (Robert Laffont) qu’elle ne sera pas candidat pour ne pas «contribuer à l’éparpillement», mais que d'«une façon ou d'une autre» elle trouvera sa «place» dans la campagne pour 2022.
Tout en estimant que «l’enjeu» de cette course à l’Élysée «est colossal», elle pointe «un pays où on humilie tranquillement», un pays qui «reste calme alors qu’on écrase la jeunesse, alors que le danger climatique ne peut pas attendre, que l'injustice sociale produit de la colère, de la rage».
«On sait tout cela. On ne peut pas simplement s'asseoir et dire je suis candidat», poursuit l’ancienne garde des Sceaux.
Une occasion pour elle de s’en prendre au polémiste, dont le dernier livre «La France n’a pas dit son dernier mot» a également paru ce jeudi.
«Je ne critique pas ceux qui sont candidates et candidats. Je dis que moi, face à cela, je ne peux pas juste m’amuser et laisser les Zemmour et autres. Après Zemmour, il y en aura d’autres, des individus comme ça, qui sont dans un confort matériel, social, moral parce que personne ne conteste leur haine, personne ne les marginalise, personne ne le stigmatise dans l’incapacité qu’ils ont d’accepter la société et la présence des autres, on ne peut pas se permettre de jouer», expose-t-elle.
Et d’ajouter:
«Je ne crois pas qu’il faille donner du crédit aux propos de M.Zemmour, ce n’est pas une pensée politique, ce sont des objurgations».

Zemmour contre Taubira

Par le passé, le polémiste a attaqué à plusieurs reprises Christiane Taubira dans les médias, comme en mai 2012, lorsqu’Éric Zemmour a fustigé la ministre de la Justice pour son intention de faire voter une nouvelle loi concernant le harcèlement sexuel ainsi que pour sa volonté de supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs.
«En quelques jours, Taubira a choisi ses victimes, ses bourreaux. Les femmes, les jeunes des banlieues, sont dans le bon camp à protéger, les hommes blancs dans le mauvais», avait-il alors lancé.
Si Mrap et SOS Racisme l’ont accusé de propos «racistes» et «machistes» à l'encontre de la ministre, l’essayiste a préféré de ne pas s’excuser, dénonçant «des Torquemadas de café du commerce» et des «professionnels de l'indignation tarifée».
Puis en 2014, Éric Zemmour a reproché à la garde des Sceaux d’être «obsédée par la colonisation», de haïr la France et de détester le peuple français, mais aussi de ne rien comprendre à la République alors que pour le polémiste, «il n’y a pas de colonisation, s’il n’y a pas de République».
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