La classe politique sud-africaine à couteaux tirés sur la liberté conditionnelle accordée à Zuma

© AFP 2024 -Jacob Zuma, l'ancien président sud-africain
Jacob Zuma, l'ancien président sud-africain - Sputnik Afrique, 1920, 07.09.2021
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Le gouvernement et la classe politique en Afrique du Sud sont à couteaux tirés sur la liberté conditionnelle pour raisons médicales accordée, durant le weekend, à l'ex-Président sud-africain Jacob Zuma.
Zuma a été condamné par la Cour constitutionnelle à 15 mois de prison ferme pour outrage à la justice et il a été incarcéré, en juillet dernier, dans la prison d'Est Court dans la province du KwaZulu-Natal.
Alors que le Département des services correctionnels a justifié la libération de l’ancien Président en invoquant des raisons médicales, plusieurs partis politiques et personnalités se sont insurgés contre cette décision qu’ils ont qualifiée de «politique».
Prévoyant ce tollé de critiques de la part de certaines formations relevant de l’opposition, les autorités pénitentiaires ont de prime abord souligné qu’«en plus d'être dans une incapacité physique, les détenus souffrant d'une maladie qui limite considérablement leurs activités quotidiennes ou leurs soins personnels peuvent bénéficier d’une libération conditionnelle médicale».
En saluant cette décision, le porte-parole de la Fondation Jacob Zuma, Mzwanele Manyi, a déclaré aux médias que la décision d'accorder la liberté conditionnelle médicale à l’ex-Président est une indication que le système est «imprégné d’humanité».
Sauf que les présidents des partis d’opposition ne sont pas de cet avis. Ils estiment que le ministre de la Justice et des Services correctionnels, Ronald Lamola, et le Département des services correctionnels doivent rendre compte à la nation des motivations de cette «décision absurde» de libérer Zuma. «C'est déplorable et inacceptable que les Services correctionnels tournent en dérision notre système de libération conditionnelle», notent-ils, arguant qu’il est très clair que l’ex-Président, qui a défié la justice du pays, a bénéficié d'un traitement de faveur depuis son incarcération en juillet dernier.
Pour le président du principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), John Steenhuisen, «cette décision est sûrement politique et non pas médicale».
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