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L’Institut Pasteur décrit le pire scénario que l’épidémie pourrait prendre
L’Institut Pasteur décrit le pire scénario que l’épidémie pourrait prendre
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En analysant différents scénarios de développement de l’épidémie, en y comptant le variant Delta, dans les mois à venir, les scientifiques de l’institut... 06.09.2021, Sputnik Afrique
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Afin de comprendre à quoi il faut s’attendre dans les mois à venir en ce qui concerne la propagation du variant Delta et la mise en place de toutes les mesures sanitaires en France, les scientifiques de l’institut Pasteur ont fait des modélisations pour prévoir, dans une nouvelle étude, l’évolution de l’épidémie dans les mois à venir. Les chercheurs préviennent toutefois que ces pronostics sont des hypothèses et qu’il peut y avoir d’importants changements si de nouveaux facteurs non pris en compte arrivent.Les personnes non vaccinées contribuent de manière disproportionnée à la transmission du virus, estiment les auteurs de l’étude, de sorte que les mesures ciblant ces personnes peuvent contribuer à maximiser la lutte contre l’épidémie tout en minimisant les coûts pour la société par rapport aux approches non ciblées.Les scientifiques précisent en outre que l’augmentation des vaccinations n’a pas un fort impact, car le variant Delta est plus contagieux et résistant aux vaccins.Un scénario sans mesures sanitairesLes scientifiques restent prudents et alertent sur la possibilité toujours présente d’une cinquième vague. Cela est notamment le scénario décrit si rien n’est fait en matière sanitaire.Tout cela aurait lieu malgré la vaccination, estiment les scientifiques.Dans le scénario où les mesures sanitaires ont été assouplies, une charge importante est attendue sur le système de santé, résument les chercheurs. Ils expliquent que, dans ce scénario, les adultes non vaccinés âgés de plus de 60 ans représentent 3% de la population, mais 43% des hospitalisations. Les enfants âgés de 0 à 17 ans représentent un tiers des infections et sont responsables de près de la moitié des transmissions.Un scénario avec mesures sanitairesEnsuite, les chercheurs ont étudié l'impact de différentes stratégies de contrôle ciblant divers groupes du scénario de base qui comprend également une couverture vaccinale de 70% à 90%. Le R0 pris est égal à 5, où R0 est le nombre théorique de personnes contaminées par un infecté, mais avec en plus des mesures sanitaires en place.La réduction du pic des hospitalisations serait beaucoup plus importante si 50% des personnes non vaccinées âgées de plus de 12 ans ont accepté de se faire vacciner au lieu d'être testés à plusieurs reprises, indique l’étude.Dans l'ensemble, une couverture vaccinale élevée et même un contrôle limité de la transmission peuvent contribuer à atténuer un rebond épidémique. La répartition par âge des personnes infectées et des hospitalisées dépend de la couverture vaccinale dans les différents groupes d'âge.En comparant le scénario de base avec 70% des adolescents vaccinés à un scénario où les adolescents ne sont pas vaccinés, les résultats montrent que la vaccination des adolescents pourrait réduire considérablement la charge sur le système de santé.Compte tenu du risque restant d'infection chez les personnes vaccinées dans le contexte de la présence du variant Delta, la stratégie gagnante consiste en ce que les personnes vaccinées atténuent leur risque d'infection par exemple en portant des masques, résument les auteurs de la recherche.En guise de conclusion, les modélisateurs indiquent que les pays avec des populations partiellement vaccinées entrent dans une nouvelle ère dans la gestion sanitaire.«Toutefois, compte tenu de la transmissibilité et de la contagiosité du variant Delta et de l'efficacité réduite des vaccins contre l'infection par ce variant, le SARS-CoV-2 peut continuer à générer une charge importante sur les systèmes de santé en l'absence de mesures d'atténuation, même avec une couverture vaccinale élevée.»
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L’Institut Pasteur décrit le pire scénario que l’épidémie pourrait prendre
21:53 06.09.2021 (Mis à jour: 16:10 19.11.2021) En analysant différents scénarios de développement de l’épidémie, en y comptant le variant Delta, dans les mois à venir, les scientifiques de l’institut Pasteur ont conclu que le pire scénario aurait lieu si les mesures sanitaires étaient négligées, car dans ce cas même la vaccination ne pourrait pas endiguer l’épidémie.
Afin de comprendre à quoi il faut s’attendre dans les mois à venir en ce qui concerne la propagation du variant Delta et la mise en place de toutes les mesures sanitaires en France, les scientifiques de l’institut Pasteur ont fait des modélisations pour prévoir, dans
une nouvelle étude, l’évolution de l’épidémie dans les mois à venir. Les chercheurs préviennent toutefois que ces pronostics sont des hypothèses et qu’il peut y avoir d’importants changements si de nouveaux facteurs non pris en compte arrivent.
Les personnes non vaccinées contribuent de manière disproportionnée à la transmission du virus, estiment les auteurs de l’étude, de sorte que les mesures ciblant ces personnes
peuvent contribuer à maximiser la lutte contre l’épidémie tout en minimisant les coûts pour la société par rapport aux approches non ciblées.
«Avec le variant Delta, les personnes vaccinées sont bien protégées contre l'hospitalisation, mais restent à risque d'infection et devraient donc appliquer des mesures sanitaires pour se protéger», d’après l’étude.
Les scientifiques précisent en outre que l’augmentation des vaccinations n’a pas un fort impact, car le variant Delta est plus contagieux et résistant aux vaccins.
Un scénario sans mesures sanitaires
Les scientifiques restent prudents et alertent sur la possibilité toujours présente d’une cinquième vague. Cela est notamment le scénario décrit si rien n’est fait en matière sanitaire.
«Nous présentons d'abord les résultats en supposant que les mesures sanitaires sont complètement assouplies à l'automne 2021, pour notre scénario de base. Dans ce cas, notre simulation anticipe une vague caractérisée par un pic de 5.200 hospitalisations par jour, plus important que les pics observés en France lors des deux vagues pandémiques de 2020», indique la recherche.
Tout cela aurait lieu malgré la vaccination, estiment les scientifiques.
«Dans le contexte où la plupart des adultes sont vaccinés, mais que la vaccination reste limitée parmi les enfants (0-17 ans), nous attendons que 33% d'infections se produisent dans cette tranche d'âge, même s'ils représentent seulement 22% de la population et sont supposés être moins susceptibles à l'infection au SARS-CoV-2 que les adultes», détaillent les chercheurs.
Dans le scénario où les mesures sanitaires ont été assouplies, une charge importante est attendue sur
le système de santé, résument les chercheurs. Ils expliquent que, dans ce scénario, les adultes non vaccinés âgés de plus de 60 ans représentent 3% de la population, mais 43% des hospitalisations. Les enfants âgés de 0 à 17 ans représentent un tiers des infections et sont responsables de près de la moitié des transmissions.
Un scénario avec mesures sanitaires
Ensuite, les chercheurs ont étudié l'impact de différentes stratégies de contrôle ciblant divers groupes du scénario de base qui comprend également une couverture vaccinale de 70% à 90%. Le R0 pris est égal à 5, où R0 est le nombre théorique de personnes contaminées par un infecté, mais avec en plus des mesures sanitaires en place.
La réduction du pic des hospitalisations serait beaucoup plus importante si 50% des personnes
non vaccinées âgées de plus de 12 ans ont accepté de se faire vacciner au lieu d'être testés à plusieurs reprises, indique l’étude.
«De plus, seule la vaccination permettrait de réduire le pic d'hospitalisations en dessous des pics observés lors des vagues du printemps et de l’automne 2020.»
Dans l'ensemble, une couverture vaccinale élevée et même un contrôle limité de
la transmission peuvent contribuer à atténuer un rebond épidémique. La répartition par âge des personnes infectées et des hospitalisées dépend de la couverture vaccinale dans les différents groupes d'âge.
En comparant le scénario de base avec 70% des adolescents vaccinés à un scénario où les adolescents ne sont pas vaccinés, les résultats montrent que la vaccination des adolescents pourrait réduire considérablement la charge sur le système de santé.
Compte tenu du risque restant d'infection chez les personnes vaccinées dans le contexte de la présence du variant Delta, la stratégie gagnante consiste en ce que les personnes vaccinées atténuent leur risque d'infection par exemple en portant des masques, résument les auteurs de la recherche.
En guise de conclusion, les modélisateurs indiquent que les pays avec des populations partiellement vaccinées entrent dans une nouvelle ère dans la gestion sanitaire.
«Toutefois, compte tenu de la transmissibilité et de la contagiosité du variant Delta et de l'efficacité réduite des vaccins contre l'infection par ce variant, le SARS-CoV-2 peut continuer à générer une charge importante sur les systèmes de santé en l'absence de mesures d'atténuation, même avec une couverture vaccinale élevée.»