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«Si un jour je suis élu, c’est moi qui fixerai le cap»: quand Édouard Philippe évoque ses ambitions présidentielles
«Si un jour je suis élu, c’est moi qui fixerai le cap»: quand Édouard Philippe évoque ses ambitions présidentielles
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Alors que son entourage évoque le projet de l'ex-Premier ministre de fonder «un mouvement avec des instances», Édouard Philippe, lui, confie n’avoir jamais eu... 04.09.2021, Sputnik Afrique
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Se décrivant comme «orgueilleux et rancunier», le maire du Havre et figure politique favorite des Français, a parlé avec franchise de ses ambitions politiques avec Tugdual Denis, journaliste et auteur du livre «La vérité sur Édouard Philippe. Récit d’une embuscade» qui sortira le 9 septembre, mais dont certains passages ont été diffusés par Le Figaro.Alors que depuis quelque temps, l’idée de se présenter un jour à la présidentielle n’est plus balayée par Philippe, il revient sur son passage à Matignon. Estimant que le Président de la République «a longtemps fait très attention, à quelques exceptions près, d’être respectueux de [sa] fonction», il juge qu’«un Premier ministre est là pour être pleinement numéro deux».L’homme de pouvoir, qui dans un récent documentaire estimait que la question de ses ambitions présidentielles n’était pas «légère», semble plus que jamais déterminé:Selon les informations de l’auteur de cet ouvrage dressant le portrait d’Édouard Philippe (qui a sorti son propre livre il y a quelques mois), l’ancien Premier ministre «est un homme organisé» et «s’intéresse plus à la logistique que ne pouvait le faire quelqu’un comme Alain Juppé».«La gauche sera horrifiée»Après s’être forgé une image de réformateur pendant ses trois années passées à Matignon, Édouard Philippe se dit «convaincu qu’il faut faire des réformes de structure dans ce pays» et «des trucs assez profonds, assez sauvages», comme l’indiquent les passages du livre diffusés par Le Figaro.«Quand je commencerai à dire des choses, la gauche sera horrifiée», poursuit celui qui considère Pompidou comme son «modèle». «Une vieille idée que j’ai, par exemple - et je ne sais pas s’il faudra le dire… -, consisterait à dire que, dans l’Éducation nationale, ce qui est important, c’est qu’elle soit nationale. Qu’il faut donc un recrutement de professeurs national, une inspection nationale, des programmes nationaux. Mais que pour le reste… les contractuels, la gestion des lycées, plutôt que ce soit la région.»«Un groupe pour peser»Des confidences qui voient le jour au moment où le cercle de l’ancien locataire de l’hôtel Matignon révèle son intention de former un «mouvement» que son entourage ne se prive plus d’appeler «un parti politique», selon Le Parisien.Ainsi, un fidèle du maire du Havre explique dans les colonnes du quotidien qu’«un parti, cela sert à produire des idées et à présenter des candidats», quand un autre précise que «ce ne sera pas un think tank, mais un mouvement avec des instances».Un ministre influent a analysé pour Le Parisien la situation actuelle dans les échelons politiques:Ce même ministre considère que «pour peser dans le prochain quinquennat, Édouard Philippe aura besoin d’avoir des députés qui le soutiennent, un groupe à l’assemblée…», alors qu’il envisage de réunir ses amis au Havre au cours de la première quinzaine d’octobre pour expliquer son projet.
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«Si un jour je suis élu, c’est moi qui fixerai le cap»: quand Édouard Philippe évoque ses ambitions présidentielles
12:04 04.09.2021 (Mis à jour: 16:10 19.11.2021) Alors que son entourage évoque le projet de l'ex-Premier ministre de fonder «un mouvement avec des instances», Édouard Philippe, lui, confie n’avoir jamais eu «vocation à rester toujours numéro deux». Dans un livre à paraître bientôt, l’ancien Premier ministre lance presque sans ambiguïtés: «Si un jour je suis élu, c’est moi qui fixerai le cap».
Se décrivant comme «orgueilleux et rancunier», le maire du Havre et figure politique favorite des Français, a parlé avec franchise de ses ambitions politiques avec Tugdual Denis, journaliste et auteur du livre «La vérité sur Édouard Philippe. Récit d’une embuscade» qui sortira le 9 septembre, mais dont certains passages ont été diffusés par Le Figaro.
Alors que depuis quelque temps, l’idée de se présenter un jour à la présidentielle n’est plus balayée par Philippe, il revient sur son passage à Matignon. Estimant que le Président de la République «a longtemps fait très attention, à quelques exceptions près, d’être respectueux de [sa] fonction», il juge qu’«un Premier ministre est là pour être pleinement numéro deux».
«Pas numéro trois, hein? Pleinement numéro deux. Le Président fixe le cap et moi, je dois y arriver. Il n’y a pas marqué sur mon front que j’ai vocation à être numéro un et que je ne peux pas accepter d’être numéro deux. Ni que j’ai vocation à rester toujours numéro deux, je vous le garantis.»
L’homme de pouvoir, qui dans un
récent documentaire estimait que la question de ses ambitions présidentielles n’était pas «légère», semble plus que jamais déterminé:
«Si un jour je suis élu, c’est moi qui fixerai le cap, croyez-moi. Et c’est quelqu’un d’autre qui se démènera pour y arriver. C’est comme ça. C’est le job».
Selon les informations de l’auteur de cet ouvrage dressant le portrait d’Édouard Philippe (qui a sorti son propre livre il y a quelques mois), l’ancien Premier ministre «est un homme organisé» et «s’intéresse plus à la logistique que ne pouvait le faire quelqu’un comme Alain Juppé».
Et de poursuivre: «Il n’attend pas que les choses se structurent autour de lui. Il prétend agir».
«La gauche sera horrifiée»
Après s’être forgé une image de réformateur pendant ses trois années passées à Matignon, Édouard Philippe se dit «convaincu qu’il faut faire des réformes de structure dans ce pays» et «des trucs assez profonds, assez sauvages», comme l’indiquent les passages du livre diffusés par Le Figaro.
«Quand je commencerai à dire des choses, la gauche sera horrifiée», poursuit celui qui considère Pompidou comme son «modèle». «Une vieille idée que j’ai, par exemple - et je ne sais pas s’il faudra le dire… -, consisterait à dire que, dans l’Éducation nationale, ce qui est important, c’est qu’elle soit nationale. Qu’il faut donc un recrutement de professeurs national, une inspection nationale, des programmes nationaux. Mais que pour le reste… les contractuels, la gestion des lycées, plutôt que ce soit la région.»
Des confidences qui voient le jour au moment où
le cercle de l’ancien locataire de l’hôtel Matignon révèle son intention de former un «mouvement» que son entourage ne se prive plus d’appeler «un parti politique», selon Le Parisien.
Ainsi, un fidèle du maire du Havre explique dans les colonnes du quotidien qu’«un parti, cela sert à produire des idées et à présenter des candidats», quand un autre précise que «ce ne sera pas un think tank, mais un mouvement avec des instances».
Un ministre influent a analysé pour Le Parisien la situation actuelle dans les échelons politiques:
«Il reste 25 ans de carrière à Édouard Philippe. Si Emmanuel Macron est réélu, le Président ne pourra plus briguer un troisième mandat d’affilée. C’est interdit par la Constitution. Cela ouvre le jeu. Édouard Philippe est fondé à se projeter pour la bataille de 2027, ce n’est pas une démarche agressive».
Ce même ministre considère que «pour peser dans le prochain quinquennat, Édouard Philippe aura besoin d’avoir des députés qui le soutiennent, un groupe à l’assemblée…», alors qu’il envisage de réunir ses amis au Havre au cours de la première quinzaine d’octobre pour expliquer son projet.