Les supervolcans peuvent être plus dangereux qu’on ne le pense, selon une étude

© Photo Domaine public/Werner Bayer / 37-Sumatra Lake Toba Lac Toba en Indonésie
Lac Toba en Indonésie - Sputnik Afrique, 1920, 03.09.2021
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Une étude réalisée par une équipe internationale de chercheurs montre que les supervolcans, dont notre planète compte une vingtaine, restent dangereux même dans les périodes où ils sont considérés comme dormants.
Le magma continue à s’accumuler dans la caldeira du lac Toba, le plus grand lac volcanique du monde situé sur Sumatra, a conclu une équipe internationale de chercheurs dans une étude publiée dans la revue Communications Earth & Environment.
Notre planète compte actuellement une vingtaine de supervolcans, dont le plus célèbre serait celui de Yellowstone aux États-Unis. Une éruption de l’un d’entre eux risquerait de provoquer un changement climatique majeur, voire d’être fatal à la vie sur la Terre. Les scientifiques cherchent ainsi à décrypter les mécanismes qui entraînent l’accumulation de vastes volumes de magma sous ces volcans.
Cette matière liquide commence à remonter des profondeurs une fois en plusieurs dizaines de milliers d’années. Ayant examiné la composition du magma solide issu du supervolcan Toba, les auteurs de l’étude ont établi que ce dernier entrait en éruption tous les 17.000 ans, mais certaines de ses activités se poursuivaient bien entre ces évènements.

Une révision importante

Ces conclusions remettent en question la théorie généralement acceptée qui veut que les supervolcans ne représentent pas de menace entre les épisodes d’éruptions majeures, expliquent les chercheurs.
D’après eux, pour être capables de prévoir les prochains phénomènes, les géophysiciens doivent désormais prendre en compte non seulement la simple présence du magma sous le supervolcan, mais également sa condition, la vitesse de son accumulation et la dynamique de sa propagation dans la croûte terrestre.
Toba est au centre de l’hypothèse formulée dans les années 1990 aux États-Unis pour comprendre la baisse drastique du nombre d'hominidés sur la planète survenue il y a 74.000 ans. Selon les auteurs de cette théorie, c’est l’éruption de ce supervolcan qui avait plongé la Terre dans un hiver volcanique, réduisant la population humaine à environ 15.000 individus.
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