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Cinq personnes meurent chaque semaine d’overdose en France, un chiffre sous-estimé
Cinq personnes meurent chaque semaine d’overdose en France, un chiffre sous-estimé
Sputnik Afrique
La France peine à livrer des chiffres fiables sur les décès par overdose de drogues et de médicaments, contrairement aux pays anglo-saxons, déplorent des... 03.09.2021, Sputnik Afrique
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À l’occasion de la journée internationale de sensibilisation aux surdoses, mardi 31 août, plusieurs experts ont rappelé que trop de personnes en meurent encore chaque année, alors qu’un remède efficace existe. Pour que l’État réagisse, il convient d’abord de mesurer les dégâts liés aux abus de drogues et médicaments. Or, c’est aussi là que le bât blesse.Les chiffres les plus complets en France sont publiés par le CépiDC (Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès), lequel devrait publier ce mois-ci les données de… 2017, indique Le Parisien. De plus, il ne reprend que les décès par «intoxication accidentelle», ce qui ne permet pas de déterminer combien sont directement liés aux drogues.Les autres sources exploitables sont les programmes DRAMES (décès en relation avec l’abus de médicaments et de substances) et DTA (décès toxiques par antalgiques), auxquels un quart des experts ne collaborent toutefois pas, rendent les données incomplètes. Quoi qu’il en soit, leurs chiffres sont en hausse, notamment concernant la cocaïne et l’héroïne.Phénomène inquiétantAu Royaume-Uni, où les données sont plus exhaustives, il n’y a jamais eu autant de décès par cocaïne et opiacés qu’en 2020. Les anglo-saxons seraient friands d’opioïdes particulièrement puissants comme le Carfentanyl, qui sert à «endormir des grands mammifères tels que des éléphants ou des rhinocéros», précise dans Libération Bertrand Leibovici, spécialiste de la réduction des risques liés à la toxicomanie.Dans l’Hexagone, les opioïdes seraient la cause de cinq morts par semaine, mais ce chiffre est «largement sous-estimé», souligne le quotidien.L’une des raisons est la crainte d’appeler les urgences, par peur de représailles judiciaires. «Le gouvernement devrait s’engager à ne pas poursuivre les gens qui appellent les secours pour rapporter une overdose. Et leur faire passer le message. Car souvent, les personnes se sauvent et laissent la personne seule», plaide le médecin addictologue.RemèdeIl existe pourtant un antidote créé dès les années 1970, une molécule appelée naloxone capable de stopper instantanément une overdose. En France, elle est commercialisée sous le nom de Prenoxad, qui s’injecte par voie intramusculaire, selon Libération. Mardi, l’association AIDES a partagé un documentaire alertant sur la pénurie de ce médicament sous forme de spray nasal, jugé plus pratique. Une pénurie causée par un «manque de volonté politique», alors que la naloxone pourrait permettre d’éviter dix morts par surdoses chaque semaine, dénonce l’association.Cette forme n’est pourtant plus disponible dans le pays depuis décembre 2020, son unique distributeur s’étant retiré. «Face aux surdoses, de nombreux pays ont donc fait le choix d’équiper leurs services de secours, comme la police ou les pompiers, en naloxone. Il est urgent que la France fasse de même», réclame l’association.
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Cinq personnes meurent chaque semaine d’overdose en France, un chiffre sous-estimé
10:11 03.09.2021 (Mis à jour: 16:10 19.11.2021) La France peine à livrer des chiffres fiables sur les décès par overdose de drogues et de médicaments, contrairement aux pays anglo-saxons, déplorent des spécialistes. De plus, un remède efficace contre, la naloxone, est insuffisamment délivré.
À l’occasion de la journée internationale de sensibilisation aux surdoses, mardi 31 août, plusieurs experts ont rappelé que trop de personnes en meurent encore chaque année, alors qu’un remède efficace existe. Pour que l’État réagisse, il convient d’abord de mesurer les dégâts liés aux
abus de drogues et médicaments. Or, c’est aussi là que le bât blesse.
Les chiffres les plus complets en France sont publiés par le CépiDC (Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès), lequel devrait publier ce mois-ci les données de… 2017, indique Le Parisien. De plus, il ne reprend que les décès par «intoxication accidentelle», ce qui ne permet pas de déterminer combien sont directement liés aux drogues.
Les autres sources exploitables sont les programmes DRAMES (décès en relation avec l’abus de médicaments et de substances) et DTA (décès toxiques par antalgiques), auxquels un quart des experts ne collaborent toutefois pas, rendent les données incomplètes. Quoi qu’il en soit, leurs chiffres
sont en hausse, notamment concernant la cocaïne et l’héroïne.
Au Royaume-Uni, où les données sont plus exhaustives, il n’y a jamais eu autant de décès par cocaïne et opiacés qu’en 2020. Les anglo-saxons seraient friands d’opioïdes particulièrement puissants comme le Carfentanyl, qui sert à «endormir des grands mammifères tels que des éléphants ou des rhinocéros», précise dans Libération Bertrand Leibovici, spécialiste de la réduction des risques liés à la toxicomanie.
«On ne peut pas exclure qu’il y ait une arrivée massive de Fentanyl [un autre opioïde puissant, ndlr] en Europe continentale», prévient-il, un phénomène auquel la France est peu préparée.
Dans l’Hexagone, les opioïdes seraient la cause de cinq morts par semaine, mais ce chiffre est «largement sous-estimé», souligne le quotidien.
L’une des raisons est la crainte d’appeler les urgences, par peur de représailles judiciaires. «Le gouvernement devrait s’engager à ne pas poursuivre les gens qui appellent les secours pour rapporter une overdose. Et leur faire passer le message. Car souvent, les personnes se sauvent et laissent la personne seule», plaide le médecin addictologue.
Il existe pourtant un antidote créé dès les années 1970, une molécule appelée naloxone capable de stopper instantanément une overdose. En France, elle est commercialisée sous le nom de Prenoxad, qui s’injecte par voie intramusculaire, selon
Libération. Mardi, l’association AIDES a partagé un documentaire alertant sur la pénurie de ce médicament sous forme de spray nasal, jugé plus pratique. Une pénurie causée par un «
manque de volonté politique», alors que la naloxone pourrait permettre d’éviter dix morts par surdoses chaque semaine, dénonce l’association.
Cette forme n’est pourtant plus disponible dans le pays depuis décembre 2020, son unique distributeur s’étant retiré. «Face aux surdoses, de nombreux pays ont donc fait le choix d’équiper leurs services de secours, comme la police ou les pompiers, en naloxone. Il est urgent que la France fasse de même», réclame l’association.