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Un activiste anti-Mila aurait été interpellé pour apologie du terrorisme en Haute-Marne
Un activiste anti-Mila aurait été interpellé pour apologie du terrorisme en Haute-Marne
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La police judiciaire de Reims a interpellé un jeune de 17 ans dont les agissements sur Internet concernant le dossier Mila font désormais l’objet d’une... 31.08.2021, Sputnik Afrique
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Un jeune Tchétchène de 17 ans, Saïd A, a été interpellé ce mardi 31 août à Langres, en Haute-Marne, par la police judiciaire de Reims, en raison de son «activisme numérique sur le dossier Mila», annonce Le Point.Selon le journal, les forces de l’ordre ont interpellé puis placé en garde à vue et interrogé le jeune homme dans le cadre d’une procédure pour apologie du terrorisme lancée à la suite d’une alerte des services de renseignement.Les enquêteurs ont déclaré avoir découvert des éléments de radicalisation lors de l’interpellation, sans fournir d’autres détails.Un problème tchétchène?Le Point note que cet individu «fait partie des jeunes Tchétchènes, parfois mineurs, discrets et difficiles à repérer» qui opéreraient principalement sur les réseaux sociaux et passeraient sous le radar de la surveillance classique par le renseignement. D’après Joseph Zimet, le préfet de la Haute-Marne, cité par le magazine, «on est sur une radicalisation numérique à bas bruit de ces jeunes Tchétchènes qui sont difficiles à surveiller».La radicalisation de certains membres de cette communauté fait l’objet de discussions depuis l’assassinat en octobre 2020 de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie tué par un réfugié russe d’origine tchétchène pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves.Un règlement de comptes entre des membres de la communauté tchétchène a débouché sur plusieurs jours d’échauffourées dans le quartier des Grésilles et d’autres quartiers de la métropole dijonnaise en juin.Le même mois, un Tchétchène a été condamné pour menaces et violences à Bayonne. D’ailleurs, ce n’était pas un jeune puisqu’il s’agissait d’un individu de 43 ans. Le quotidien régional Sud Ouest a alors déclaré que c’était l’un des milliers de Tchétchènes exilés en France dans les années 2000, dont beaucoup avaient reçu le statut de réfugié.Alors que les chiffres sur le nombre de Tchétchènes exilés en France sont quasiment inexistants, le pays interdisant de recueillir des statistiques ethniques, aujourd’hui leur nombre oscillerait autour de 50.000 à 60.000, selon Anne Le Huerou, maître de conférences en études russes à l’université Paris-Nanterre, interrogée par France Culture.Condamnations dans le cadre de l’affaire MilaEn juillet, le tribunal correctionnel de Paris a condamné 11 jeunes, âgés de 18 à 29 ans, à des peines allant de quatre à six mois de prison avec sursis. Ces jeunes ont été accusés d’avoir envoyé des milliers de messages de haine et des menaces de mort contre Mila après qu’elle a publié une nouvelle vidéo polémique sur l'islam.D’autres personnes avaient déjà été condamnées dans le cadre de l’affaire Mila en 2020 et en mars 2021. Parmi ces personnes figure l’auteur d’une vidéo où il mime l’égorgement de la jeune femme, ce qui lui a valu 18 mois de prison ferme.Affaire MilaMila, une jeune lycéenne, s'est retrouvée au centre de la polémique en janvier 2020, lorsqu’elle a répondu à des injures sur son orientation sexuelle lors d'un live sur Instagram par des propos très critiques sur l’islam. Après le début d’une campagne de cyber-harcèlement, elle a été contrainte de quitter son lycée et de vivre sous protection policière.En novembre, elle s’est attiré une nouvelle salve de menaces après la publication d'une seconde vidéo polémique sur TikTok.En juin, Mila a regretté que tant de portes lui soient encore fermées à cause de cette affaire et déploré un manque de liberté et de confiance en l’avenir dans plusieurs émissions télévisées. Le 16 juin, le ministre de l’Éducation l’a de nouveau soutenue, dénonçant «un scandale au cœur de notre société» à l’Assemblée nationale et s’en prenant aux «forces de mort» qui menacent la jeune femme.
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Un activiste anti-Mila aurait été interpellé pour apologie du terrorisme en Haute-Marne
18:10 31.08.2021 (Mis à jour: 16:10 19.11.2021) La police judiciaire de Reims a interpellé un jeune de 17 ans dont les agissements sur Internet concernant le dossier Mila font désormais l’objet d’une procédure pour apologie du terrorisme, relate Le Point.
Un jeune Tchétchène de 17 ans, Saïd A, a été interpellé ce mardi 31 août à Langres, en Haute-Marne, par la police judiciaire de Reims, en raison de son «activisme numérique sur le
dossier Mila», annonce Le Point.
Selon le journal, les forces de l’ordre ont interpellé puis placé en garde à vue et interrogé le jeune homme dans le cadre d’une procédure pour apologie du terrorisme lancée à la suite d’une alerte des services de renseignement.
Les enquêteurs ont déclaré avoir découvert des éléments de radicalisation lors de l’interpellation, sans fournir d’autres détails.
Le Point note que cet individu «fait partie des jeunes Tchétchènes, parfois mineurs, discrets et difficiles à repérer» qui opéreraient principalement sur les réseaux sociaux et passeraient sous le radar de la surveillance classique par le renseignement. D’après Joseph Zimet, le préfet de la Haute-Marne, cité par le magazine, «on est sur une radicalisation numérique à bas bruit de ces jeunes Tchétchènes qui sont difficiles à surveiller».
La radicalisation de certains membres de cette communauté fait l’objet de discussions depuis l’assassinat en octobre 2020 de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie tué par un réfugié russe d’origine tchétchène pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves.
«On constate la présence de jeunes adolescents ou de jeunes hommes de 15 à 25 ans nés en France après l’exil des parents durant les années 2000 et qui parfois vivent au milieu de leurs familles et se radicalisent sur leurs smartphones», a indiqué au Point un fonctionnaire du renseignement territorial.
Un règlement de comptes entre des membres de la communauté tchétchène a débouché sur plusieurs jours d’échauffourées dans le quartier des Grésilles et d’autres quartiers de la métropole dijonnaise en juin.
Le même mois, un Tchétchène a été condamné pour menaces et
violences à Bayonne. D’ailleurs, ce n’était pas un jeune puisqu’il s’agissait d’un individu de 43 ans. Le quotidien régional Sud Ouest a alors déclaré que c’était l’un des milliers de Tchétchènes exilés en France dans les années 2000, dont beaucoup avaient reçu le statut de réfugié.
Alors que les chiffres sur le nombre de Tchétchènes exilés en France sont quasiment inexistants, le pays interdisant de recueillir des statistiques ethniques, aujourd’hui leur nombre oscillerait autour de 50.000 à 60.000, selon Anne Le Huerou, maître de conférences en études russes à l’université Paris-Nanterre, interrogée par France Culture.
Condamnations dans le cadre de l’affaire Mila
En juillet, le tribunal correctionnel de Paris a
condamné 11 jeunes, âgés de 18 à 29 ans, à des peines allant de quatre à six mois de prison avec sursis. Ces jeunes ont été accusés d’avoir envoyé des milliers de messages de haine et des menaces de mort contre Mila après qu’elle a publié une nouvelle vidéo polémique sur l'islam.
D’autres personnes avaient
déjà été condamnées dans le cadre de l’affaire Mila en 2020 et
en mars 2021. Parmi ces personnes figure l’auteur d’une vidéo où il mime l’égorgement de la jeune femme, ce qui lui a valu 18 mois de prison ferme.
Mila, une jeune lycéenne, s'est retrouvée au centre de la polémique en janvier 2020, lorsqu’elle a répondu à des injures sur son orientation sexuelle lors d'un live sur Instagram par des propos très critiques sur l’islam. Après le début d’une campagne de cyber-harcèlement, elle a été contrainte de quitter son lycée et de vivre sous protection policière.
En novembre, elle s’est attiré une nouvelle salve de menaces après la publication d'une seconde vidéo polémique sur TikTok.
En juin,
Mila a regretté que tant de portes lui soient encore fermées à cause de cette affaire et déploré un manque de liberté et de confiance en l’avenir dans plusieurs émissions télévisées. Le 16 juin, le ministre de l’Éducation
l’a de nouveau soutenue, dénonçant «un scandale au cœur de notre société» à l’Assemblée nationale et s’en prenant aux «forces de mort» qui menacent la jeune femme.