Un jeune policier met fin à ses jours en mission à Perpignan

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CRS - Sputnik Afrique, 1920, 27.08.2021
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En déplacement et en mission à Perpignan, un jeune gardien de la paix de la CRS 51 a mis fin à ses jours avec son arme de service dans la chambre d'hôtel où il était stationné. Il s’agit du 24e suicide de policier depuis le début de l'année.
La Police nationale est de nouveau frappée par un suicide dans ses rangs. Un policier de 24 ans de la CRS 51, basée à Saran près d’Orléans dans le Loiret, s’est donné la mort dans la soirée du 25 août, rapporte France Bleu. Les faits ont eu lieu alors que le gardien de la paix était en déplacement avec 80 autres CRS de sa compagnie à Perpignan dans le cadre d’une mission de lutte contre l’immigration clandestine, selon la radio.
D’après Laurent Isbled, représentant de l’UNSA police, cité par le média, le corps du jeune fonctionnaire a été découvert dans sa chambre d’hôtel.
«Il n'est pas venu à sa prise de service, ne répondait pas au téléphone, ni à travers la porte de sa chambre, nous avons donc forcé pour ouvrir et découvert qu'il avait mis fin à ses jours avec son arme de service», a-t-il raconté en ajoutant que c’est un drame et un choc pour toute la compagnie et que «c’est le sixième suicide d’un collègue» depuis 20 ans qu’il travaille à la CRS 51.
Réagissant à ce suicide, la Police nationale a exprimé son soutien à la famille et aux collègues du défunt.
Une source policière a souligné à l’AFP qu’il s’agissait du 24e suicide de policier depuis le début de l’année 2021.
Selon les chiffres fournis par le Service d’information et de communication de la police (Sicop) à CheckNews, 32 fonctionnaires de police se sont suicidés en 2020 contre 59 agents en 2019 et 35 l’année précédente.
En 2018, le Sénat a publié un rapport sur cette problématique. Le texte faisait le constat inquiétant d’un taux de suicide «anormalement élevé» chez ces professionnels dont l’état moral est dégradé.
Le document fait notamment état d’«un taux de suicide dans la police supérieur de 36 % à celui de la population générale et des risques psychosociaux avérés».

Le malaise des policiers

D’après une enquête menée par la Mutuelle des forces de sécurité et publiée en juin dernier, près d'un quart des policiers ont été confrontés à des «pensées suicidaires».

Un coup de main

Pour lutter contre ces faits qui touchent les forces de l’ordre, une ligne d’écoute et de soutien psychologique (le 08 05 23 04 05) est accessible à tous les personnels 24h sur 24, sept jours sur sept. Les appels sont «anonymes, confidentiels et gratuits».
En outre, une page Facebook nommée SOS policiers en détresse, dédiée au problème des suicides dans les rangs de la police, a été créée.
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