Craintes pour leur santé ou leur sécurité: les Françaises boudent le topless sur les plages - vidéo

© Photo Pixabay / PexelsUne plage (image d'illustration)
Une plage (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 26.08.2021
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Une pratique en voie de disparition. Longtemps érigé en symbole d’émancipation, le topless n’a dorénavant plus la cote chez les Françaises. Seules 19% d’entre elles pratiquent encore le monokini, indique une enquête IFOP. En cause notamment, la crainte du regard des hommes et des agressions sur les plages.
Il est loin le temps où les femmes s’adonnaient au bronzage seins nus sur les plages. Symbole de liberté dans les années 60-70, le topless était largement entré dans les mœurs. Or, au fil du temps, les femmes enlèvent de moins en moins le haut. C’est ce que décrit une enquête de l’IFOP* pour Xcams Media, réalisée auprès de 1.510 femmes. Seules 19% des Françaises font du monokini, contre 34% en 2009, indique le sondage publié ce 26 août, à l’occasion de la journée mondiale du topless. Si l’on remonte plus loin, 43% des femmes âgées de moins de cinquante ans s’y adonnaient en 1984. Dorénavant, elles ne sont plus que 16% à s’y livrer occasionnellement.
«Je ne comprends pas», regrette un Parisien interrogé par Sputnik, «je trouve que c’est dommage, la femme est si belle, la poitrine d’une femme c’est quelque chose de très beau».
Parmi les raisons qui poussent les femmes à délaisser le topless: la santé. Ainsi, 53% des sondées avancent-elles le risque encouru pour leur peau. Des craintes à nuancer, puisqu’aucune étude n’a démontré de lien entre le topless et les risques de développer un cancer du sein. Néanmoins, à l’instar de toutes les autres parties du corps, les seins doivent être protégés, notamment avec de la crème solaire, conseillent de nombreux dermatologues.

Éviter les regards «bizarres» des hommes

Outre l’aspect sanitaire, c’est bien celui de la sécurité qui inhibe les envies de monokini. Et pour cause, 38% des femmes interrogées craignent «d’attirer les regards concupiscents», lorsque 35% d’entre elles ont peur des agressions verbales, physiques ou sexuelles. Un climat hostile que déplore une Parisienne: «pourquoi on devrait se faire insulter? Ce n’est pas normal, car chacun est libre de faire ce qu’il veut».
«Celles qui osent le faire ont du courage, parce qu’avec le regard masculin “bizarre” aujourd’hui, c’est normal que certaines se sentent observées et qu’elles se sentent mal quand elles n’ont pas de haut de maillot de bain. Plus ça va, pire c’est», explique une autre.
Un Francilien abonde également dans son sens: «elles n’osent pas trop se montrer de peur d’avoir des remarques, des gens qui se rapprochent trop facilement». Il faut dire que la menace est réelle. Selon l’enquête, une Française sur deux (49%) a déjà été victime d’une forme de harcèlement ou d’atteinte sexuelle sur la plage ou dans un lieu dédié aux bains. Ces atteintes «vont même plus loin et peuvent prendre des formes très graves comme de l’exhibition forcée (19%), des menaces à caractère sexuel (9%), voire des attouchements (13%)», écrivent les auteurs de l’étude.

Se cacher pour se dénuder

En outre, avec la démocratisation des smartphones, 38% des femmes craignent également qu’une photo de leurs seins nus circule ou soit diffusée sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, certaines (26%) ont peur «d’être perçues comme impudiques ou indécentes». Une appréhension en hausse de trois points. Chez les jeunes de 18 à 24 ans, 34% des femmes estiment qu’exposer ses seins nus en public est un manque de respect envers les autres.
Résultat des courses, celles qui veulent faire du monokini en sont réduites à se cacher des regards indiscrets. Si le nombre d’adeptes a surtout baissé sur les plages publiques très fréquentées (19%, moins trois points par rapport à 2019), il progresse légèrement sur les plages désertes (33%, plus un point). Et la pratique évolue vers un dévoilement limité de leurs seins, en le faisant allongées sur le ventre (37%).
*Étude Ifop pour Xcams Media réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 7 au 8 juillet 2021 auprès d’un échantillon de 1 500 femmes, représentatif de la population féminine française âgée de 18 ans et plus. 
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