Menaces de mort et balles dans des enveloppes: des pharmaciens corses visés par les antivax

© Sputnik . Oxana BobrovitchLes montagnes en Corse
Les montagnes en Corse - Sputnik Afrique, 1920, 22.08.2021
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Une quinzaine de jours après qu’un appel à l’État a été lancé par les pharmacies afin d’obtenir de la protection, quatre professionnels corses ont été menacés via des enveloppes contenant des balles d’arme à feu et des messages «antivax».
Début août, la Corse a déclenché son plan blanc dans les hôpitaux afin d’éviter toute saturation face à la quatrième vague de l’épidémie. Les pharmaciens locaux, autorisés à vacciner dans leurs officines, sont maintenant menacés de mort par des antivax.
Le 20 août, le préfet de la Haute-Corse a vivement dénoncé l’«acte inqualifiable d’une extrême gravité» qui a visé quatre pharmaciens travaillant dans deux différentes établissements de la Plaine Orientale, en Haute-Corse. 
Chacun d’entre eux a reçu une enveloppe contenant une balle d’arme à feu et un message de menaces avec l’inscription «antivax».
Tout en apportant son «soutien à l’ensemble de la profession mobilisée sans relâche depuis le début de la crise sanitaire», la préfecture a promis que «les auteurs de cet acte inacceptable ser[aient] poursuivis». Une enquête a donc été ouverte. 
«La forte implication des pharmaciens dans la campagne de vaccination ne doit souffrir d’aucune pression, ni intimidation», a-t-il été martelé.
Rejoignant les propos du préfet, l’agence Régionale de Santé (ARS) de Corse, ainsi que le Conseil de l’Ordre des pharmaciens et l’URPS pharmaciens ont exprimé leur indignation.
«Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces tentatives d'intimidations envers des professionnels qui sont au service des patients depuis le début de la pandémie et qui sont engagés sans relâche dans cette crise sanitaire», a fait valoir auprès de Corse-Matin Christian Filippi, président de l’URPS. 

Pharmaciens sous le coup

Début août, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) Philippe Besset a lancé un appel à l’État pour demander de la protection.  
Ses inquiétudes sont basées sur une escalade des violences à l’encontre de ces professionnels. Fin juillet et début août, une série d’attaques dans différentes villes, ainsi que des dégradations de vaccinodromes et officines ont eu lieu en lien avec l’extension du pass sanitaire.
Suite à ce dernier incident, Philippe Besset a exprimé la solidarité que la FSPF accordait à ses confrères menacés.
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