Une nouvelle fusillade éclate à Marseille, un jeune en urgence absolue

© Photo Pixabay / fred2600Marseille
Marseille - Sputnik Afrique, 1920, 21.08.2021
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Les règlements de compte se sont presque banalisés cet été à Marseille. Deux jours après la mort d’un mineur, un autre de 18 ans a été en urgence absolue suite à une nouvelle fusillade survenue le 20 août, selon BFM TV. Ses causes sont méconnues, mais il pourrait s’agir d’un «différend commercial».
Après qu’un mineur a été tué lors d’une fusillade à Marseille le 18 août, une autre a éclaté dans la soirée de vendredi. Deux jeunes ont été blessés sur fond de la multiplication des règlements de compte dans les quartiers nord.
Comme l’a annoncé l’antenne locale de BFM TV le 20 août, les faits ont eu lieu sur un parking à proximité de la station-service d’Auchan St-Loup dans le Xe arrondissement de la ville.
D’après les marins-pompiers, deux personnes ont été blessées, dont une par balles à l’abdomen. BFM TV a précisé que le jeune homme de 18 ans était en urgence absolue mais que son pronostic vital n’était pas engagé. Si l’autre a été roué de coups, son état n’a pas été jugé inquiétant, toujours selon la même source. 

Causes inconnues 

Si les causes ne sont actuellement pas connues, la préfecture de police ne se prononçant pas, l’individu blessé par balles est défavorablement connu des forces de l’ordre «pour des affaires de violences aggravées», précise La Provence.
Au micro de ce média, un policier a indiqué que deux véhicules occupés par des voyous en conflit «pour un différend commercial» se seraient donné rendez-vous à la station-service où la rixe aurait aussitôt éclaté. En outre, il semble que des tirs aient eu lieu dans les deux camps. 
«C’est assez flou mais nous ne sommes pas a priori sur du stupéfiant. Plutôt sur une bagarre qui a dégénéré entre jeunes de quartier et leurs supporters, qui avaient un compte à régler», d’après la même source policière.
Entre deux et quatre auteurs présumés auraient pris la fuite. Selon les informations communiquées dans la nuit, ils étaient activement recherchés.
Juste après la fusillade, les clients d’Auchan ont été confinés à l’intérieur du bâtiment.
«Avec le terrorisme, on s’est dit, peut-être ça recommence. Plus tard, on nous a dit que c’était un règlement de compte», témoigne une cliente au micro de BFM TV.

La bataille contre les dealers est-elle «gagnée»?

Cet été, une flambée de faits de règlements de compte, souvent en lien avec le trafic de stupéfiants, impacte la cité phocéenne.
Tout en affirmant que son neveu n’était pas un délinquant et s’est trouvé «au mauvais endroit au mauvais moment», la tante de l’adolescent de 14 ans tué le 18 août par balles a expliqué que «depuis quelques semaines, c'est l’anarchie» dans les quartiers nord où elle habite depuis 25 ans.
«Je pense que ce n'est pas les trois visites de ministres qui vont changer la donne», estime-t-elle.
Même si, en parlant de ce drame, Gérald Darmanin avait mentionné une «terreur qui s’installe dans des quartiers dont on sait qu’ils sont la proie des trafiquants de drogue», le 15 août il avait salué le succès de la lutte contre les dealers. 
«Si l'on considère les priorités fixées il y a un an, c'est-à-dire la reconquête de la rue pour empêcher que ces trafics minent nos quartiers et nos villages, nous avons gagné une bataille dans cette guerre difficile et très ancienne», avait-il souligné auprès du Figaro.
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