Le RN lance une pétition pour dire «non à l’accueil massif de réfugiés afghans»

© AFP 2024 Etat-major des ArméesDes personnes ramenées de Kaboul à Abou-Dabi au bord d'un avion militaire français C130
Des personnes ramenées de Kaboul à Abou-Dabi au bord d'un avion militaire français C130  - Sputnik Afrique, 1920, 21.08.2021
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Une pétition visant à éviter une «nouvelle autoroute migratoire» a été publiée par le Rassemblement national. Elle propose d’encadrer la politique d’immigration pour les Afghans exfiltrés afin que le droit d’asile ne soit plus «le cheval de Troie» qui favorise la propagation de l’islamisme et du terrorisme.
La phrase d’Emmanuel Macron sur des «flux migratoires irréguliers importants vers l’Europe» en provenance d’Afghanistan a enflammé les débats dans le milieu politique. Certains partis et personnalités se déclarent favorables à l’accueil d’Afghans exfiltrés au nom de la solidarité et de l’humanité, les autres, dont le Rassemblement national (RN), se prononcent contre par peur de l’immigration incontrôlée et du danger terroriste. 
Intitulée «Non à une nouvelle autoroute migratoire», une pétition a été publiée sur le site du parti en appelant à stopper «l’accueil massif» des exilés, en réaction à l’intention de l’État de recevoir plusieurs milliers d’Afghans, «comme chaque année», selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Le texte pose «la protection de nos compatriotes» comme objectif primordial. Cette phrase fait écho avec l’idée exprimée par le Président lors de ladite allocution, portant notamment sur la priorité de «mettre en sécurité nos compatriotes ainsi que tous les Afghans qui ont travaillé pour la France».
Assurant prendre en compte les «drames humains» et «la détresse évidente d’une partie de réfugiés légitimes», le RN exhorte dans sa pétition à la prise de contrôle du flux migratoire massif et incontrôlé.
Pour le parti, le droit d’asile actuel représente un «cheval de Troie» qui ramène sur le sol français de l’islamisme et du terrorisme «comme ce fut le cas avec certains assaillants des attentats du 13 novembre 2015».

Des villes pour et contre

Le RN a également évoqué l’intention de certains maires d’héberger des réfugiés et a annoncé qu’«à notre sens c’est faire courir un risque évident à leurs concitoyens».
En effet, des élus écologistes et de gauches de nombreuses villes, dont Strasbourg, Lyon, Marseille, Clermont-Ferrand, Besançon et Grenoble, ont assuré pouvoir «accueillir dignement» les réfugiés afghans afin de rester fidèles à leurs «valeurs d’humanité».
Sur cette question, le maire de Nice, Christian Estrosi, va à l’encontre de ses homologues. En exprimant son désaccord, il a rappelé que plusieurs attentats avaient frappé la préfecture des Alpes-Maritimes ces dernières années. Il a pointé la nécessité de «mettre des spots dans les pays avoisinants» pour éviter le dépôt de droit d’asile dans les consulats aux frontières. En plus de cela, il a mis en exergue «une négociation internationale» sur le contrôle et la répartition des migrants.

Pont aérien

Un quatrième avion venant de Kaboul s'est posé le 20 août au soir à Paris, avec à son bord une centaine de personnes dont 99 Afghans, a annoncé le ministère des Affaires étrangères. Ces transferts se déroulent dans le cadre du pont aérien mis en place par la France.
Le premier vol depuis la capitale afghane en a ramené 41, le deuxième près de 200 dont un «nombre important de femmes et d’enfants».
Les Afghans sont pris en charge par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) et l'association France Terre d'asile. Ceux-ci n’ont pas souhaité donner les détails sur leurs lieux d'hébergement, a souligné L’Express.
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