Le maire de Marseille juge qu’«on peut acheter une Kalachnikov comme on achète un pain au chocolat»

© AFP 2024 GERARD JULIENDes policiers français lors d'une opération à Marseille (photo d'archives)
Des policiers français lors d'une opération à Marseille (photo d'archives) - Sputnik Afrique, 1920, 19.08.2021
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Après une fusillade qui a fait un mort et deux blessés parmi les mineurs à Marseille, le maire a demandé à l'État de renforcer la lutte contre le trafic d'armes dans la ville où «les Kalachnikov sont en vente quasiment libre».
La Cité phocéenne a été le théâtre d’un nouveau drame le 18 août: un adolescent de 14 ans a été tué par balle et deux autres mineurs, l'un de 14 ans également et l'autre de 8 ans, ont été blessés dans la cité des Marronniers.
Après cette fusillade, le maire PS de la ville, Benoît Payan, a demandé à l'État de rattraper «un retard criant en matière d'effectifs de police» afin de «lutter contre le trafic d'armes».
«À Marseille, on peut acheter une Kalachnikov comme on achète un pain au chocolat», a-t-il déclaré sur France info.
«Ça doit s'arrêter, c'est à mon avis un des objectifs que doit poursuivre le ministère de l'Intérieur et je sais que le ministre de l'Intérieur y est sensible», a encore souligné l’édile.
«Les Kalachnikov sont en vente quasiment libre dans cette ville», a-t-il déploré.

«Ça doit être une priorité nationale»

Selon lui, «la lutte contre le trafic d'armes, la lutte contre le trafic de Kalachnikov doit être une priorité de la République et de l'État français».
«On ne peut plus voir des armes aussi dangereuses, des armes de guerre en circulation quasiment libre, à Marseille comme partout ailleurs.»
Il a estimé nécessaire de lutter contre la criminalité, de faire cesser le trafic d'armes et celui de drogue.
«Dans ce combat, dans cette mission, on a besoin de la main tendue de l'État. Je sais que l'État va le faire, mais ça doit être une priorité nationale», a ajouté Benoît Payan.

«C’est ça la réalité»

La maire adjointe DVG à la ville de Marseille, Samia Ghali, a pour sa part fait remarquer à BFM TV que dans «les jeux vidéo c’est des fois moins violent».
«Tous les jours il y a des tirs, tous les jours dans les quartiers il y a des tirs. Tous les soirs il y a des tirs», a-t-elle énuméré.
Elle a ajouté que des balles avaient «déjà perforé des logements» et fait des handicapés parmi les habitants, notamment des adolescents.
«C’est ça, la réalité […] Non, ce n’est pas nouveau», a-t-elle asséné.
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