Des officiers américains touchés par le mystérieux syndrome de la Havane en Allemagne

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Lit d'hôpital - Sputnik Afrique, 1920, 18.08.2021
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Le syndrome de la Havane a encore frappé des troupes américaines stationnées en Europe, cette fois-ci en Allemagne. L’origine de ce mal reste floue.
Après la Chine, l’Autriche et évidemment Cuba, le syndrome de la Havane a de nouveau rattrapé des responsables américains, cette fois en Allemagne. Deux officiers stationnés outre-Rhin ont en effet demandé des traitements médicaux après avoir développé des symptômes liés à ce mal mystérieux, rapporte le Wall Street Journal.
Les malades se sont plaints de nausées, de maux de tête sévères, d’insomnie et de douleurs aux oreilles, au point de ne plus pouvoir travailler, ont confié au quotidien des diplomates américains sur place. Ce sont les premiers cas signalés dans un pays de l’Otan qui abrite des troupes américaines et des armes nucléaires.
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Plus d’une centaine de cas similaires ont déjà été repérés chez des personnels américains, diplomates comme militaires, ces dernières années. Si l’origine du trouble n’a pas encore été établie, il semble être apparu pour la première fois à Cuba en 2016, y affectant des personnels du département d’État américain.
Le syndrome s’est ensuite propagé à tous les continents, frappant même à quelques pas de la Maison-Blanche, où un responsable du Conseil de sécurité nationale semblait être touché par les mêmes symptômes, sur une pelouse jouxtant l’honorable bâtiment. Une enquête est toujours en cours.
Les derniers exemples en date sont venus de Vienne, où deux douzaines de fonctionnaires américains, parmi lesquels des membres du renseignement, ont été affectés.

Des armes à micro-ondes?

En mai dernier, la porte-parole de la Maison-Blanche Jen Psaki avait admis «ne pas connaître à ce stade» la cause de ces incidents. Mais quelques mois auparavant, un rapport de l’Académie nationale des sciences avait jeté un pavé dans la mare, soulevant l’hypothèse d’attaques par armes à ondes électromagnétiques. L’existence de telles armes à énergie dirigée, pouvant causer des lésions neurologiques, reste cependant sujette à la polémique.
À Washington, tous les regards se sont alors tournés vers la Russie, soupçonnée de posséder ces armes à micro-ondes. Des accusations à prendre avec des pincettes, comme l’expliquait en mai à Sputnik Olivier Dujardin, chercheur associé au Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R):
«En gros, il fallait prendre un pays qui ait une puissance technologique suffisamment avancée et qui veuille du “mal aux États-Unis”. La liste n’est pas très longue: la Russie, la Chine et Israël, et par élimination, on garde la Russie. Mais il n’y a pas d’élément concret pour valider cette théorie».
En décembre 2020, Moscou avait déjà balayé ces soupçons, dénonçant des hypothèses «provocantes et infondées». La Russie avait alors assuré n’avoir «aucune information sur la présence d’armes à micro-ondes» sur son territoire.
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