https://fr.sputniknews.africa/20210817/les-etats-unis-ont-ils-livre-lafghanistan-aux-talibans-1046015897.html
Les États-Unis ont-ils livré l’Afghanistan aux talibans?
Les États-Unis ont-ils livré l’Afghanistan aux talibans?
Sputnik Afrique
La conquête quasi totale de l’Afghanistan par les talibans* en quelques jours incombe-t-elle à Washington? Pour Kaneshka Sorkhabi, spécialiste du pays, si la... 17.08.2021, Sputnik Afrique
2021-08-17T18:02+0200
2021-08-17T18:02+0200
2021-08-17T19:05+0200
international
actualités
analyse
opinion
interviews
vidéos
multimédia
afghanistan
parlement afghan
situation en afghanistan
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/07e5/08/11/1046012266_0:0:3007:1691_1920x0_80_0_0_1f8602b7d02818920be5c2f30201dde6.jpg
Comment la république islamique d’Afghanistan est-elle tombée si rapidement? Pourquoi l’armée afghane a-t-elle si peu combattu l’offensive talibane? Pourquoi Kaboul, centre névralgique politique et diplomatique, n’a-t-il pas été défendu comme un sanctuaire inviolable par les États-Unis?Qaurante-huit heures après la prise fulgurante du pays par les islamistes, les zones d’ombre demeurent. Invité de ce nouvel entretien de Lignes Rouges, Kaneshka Sorkhabi, chercheur à l’Institut prospective et sécurité en Europe (IPSE) et spécialiste de Afghanistan, rappelle que les talibans* ont pris le contrôle du pays sans rencontrer de résistance de la part de l’armée afghane. La campagne, davantage marquée par des défections ou des redditions des militaires afghans, n’a vu aucune bataille longue et indécise.Kaneshka Sorkhabi rapporte que l’armée régulière a souvent reçu la consigne de ne pas intervenir face aux islamistes. Des consignes pouvant provenir des hommes politiques de Kaboul, qui, comme le président Ashraf Ghani, ont fui le pays dès que possible. Une faillite générale qui serait toutefois de la responsabilité directe de Washington selon notre interlocuteur puisque, depuis l’accord de février 2020 entre les États-Unis et les talibans* –dont les termes n’ont, pour l’essentiel, pas été dévoilés– Kaboul, rongé aussi par les dissensions et les rivalités politiques internes, ne croyait plus en une résistance face aux islamistes.Pour l’heure, l’Afghanistan n’a pas d’État constitué: la république islamique est tombée et les talibans* n’ont pas encore déclaré l’instauration de l’émirat islamique d’Afghanistan. Un vide qui entraîne de facto un lourd problème sécuritaire pour les peuples du pays, prévient Kaneshka Sorkhabi.Plus d’informations dans ce nouvel entretien de Lignes Rouges.* Organisation terroriste interdite en Russie.
afghanistan
kaboul
états-unis
Sputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
2021
Louis Doutrebente
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/103525/92/1035259249_273:0:2005:1731_100x100_80_0_0_4c0c980d51dbb5f02c3e4f773669270e.jpg
Louis Doutrebente
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/103525/92/1035259249_273:0:2005:1731_100x100_80_0_0_4c0c980d51dbb5f02c3e4f773669270e.jpg
Actus
fr_FR
Sputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/07e5/08/11/1046012266_75:0:2806:2048_1920x0_80_0_0_855e499304d25fe24f63a921fbbd8f01.jpgSputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
Louis Doutrebente
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/103525/92/1035259249_273:0:2005:1731_100x100_80_0_0_4c0c980d51dbb5f02c3e4f773669270e.jpg
international, actualités, analyse, opinion, interviews, vidéos, multimédia, afghanistan, parlement afghan, situation en afghanistan, kaboul, taliban, talibans, états-unis, président, retour des talibans au pouvoir en afghanistan, août 2021
international, actualités, analyse, opinion, interviews, vidéos, multimédia, afghanistan, parlement afghan, situation en afghanistan, kaboul, taliban, talibans, états-unis, président, retour des talibans au pouvoir en afghanistan, août 2021
Les États-Unis ont-ils livré l’Afghanistan aux talibans?
18:02 17.08.2021 (Mis à jour: 19:05 17.08.2021) La conquête quasi totale de l’Afghanistan par les talibans* en quelques jours incombe-t-elle à Washington? Pour Kaneshka Sorkhabi, spécialiste du pays, si la chute de Kaboul résulte des défaillances des élites politiques et militaires afghanes, les États-Unis, par leurs accords avec les islamistes, en sont les premiers responsables. Entretien.
Comment la république islamique d’Afghanistan est-elle tombée si rapidement? Pourquoi l’armée afghane a-t-elle si peu combattu l’offensive talibane? Pourquoi Kaboul, centre névralgique politique et diplomatique, n’a-t-il pas été défendu comme un sanctuaire inviolable par les États-Unis?
Qaurante-huit heures après la prise fulgurante du pays par les islamistes, les zones d’ombre demeurent. Invité de ce nouvel entretien de Lignes Rouges, Kaneshka Sorkhabi, chercheur à l’Institut prospective et sécurité en Europe (IPSE) et spécialiste de Afghanistan, rappelle que les talibans* ont pris le contrôle du pays sans rencontrer de résistance de la part de l’armée afghane. La campagne, davantage marquée par des défections ou des redditions des militaires afghans, n’a vu aucune bataille longue et indécise.
Kaneshka Sorkhabi rapporte que l’armée régulière a souvent reçu la consigne de ne pas intervenir face aux islamistes. Des consignes pouvant provenir des hommes politiques de Kaboul, qui, comme le président Ashraf Ghani, ont fui le pays dès que possible. Une faillite générale qui serait toutefois de la responsabilité directe de Washington selon notre interlocuteur puisque, depuis l’accord de février 2020 entre les États-Unis et les talibans* –dont les termes n’ont, pour l’essentiel, pas été dévoilés– Kaboul, rongé aussi par les dissensions et les rivalités politiques internes, ne croyait plus en une résistance face aux islamistes.
Pour l’heure, l’Afghanistan n’a pas d’État constitué: la république islamique est tombée et les talibans* n’ont pas encore déclaré l’instauration de l’émirat islamique d’Afghanistan. Un vide qui entraîne de facto un lourd problème sécuritaire pour les peuples du pays, prévient Kaneshka Sorkhabi.
Plus d’informations dans ce nouvel entretien de Lignes Rouges.
* Organisation terroriste interdite en Russie.