Près de 30% des Français ne sont pas choqués par les slogans antisémites lors des manifestations anti-pass

© SputnikUne manifestation anti-pass sanitaire à Paris
Une manifestation anti-pass sanitaire à Paris - Sputnik Afrique, 1920, 15.08.2021
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47% des Français qui déclarent soutenir ou sympathiser avec le mouvement contre la mise en place du pass sanitaire ne sont pas choqués par les slogans et images antisémites utilisés dans les manifestations, selon un sondage Ifop pour le JDD.
Les pancartes affichant le slogan «Qui?» brandies par quelques participants à l’une des manifestations du 14 août à Paris, tout comme à Metz le samedi précédent, ont été jugées antisémites et ont suscité une désapprobation massive parmi les Français.
Selon un sondage Ifop pour le JDD publié samedi 14 août, pour 73% de la population ils sont choquants.
27% ne se disent pas choqués et trouvent qu’ils relèvent de la liberté d’expression et de manifestation. Ils sont même 47% parmi ceux qui se déclarent en sympathie ou en soutien du mouvement contre le pass sanitaire.

D’où vient le slogan «Qui?»

Le 14 août, au moins deux pancartes affichant le slogan «Qui?» ont été signalées à la justice par la préfecture de police de Paris lors d’une des manifestations anti-pass. Selon le ministère de l’Intérieur, celles-ci ont rassemblé au total plus de 214.000 personnes à travers le pays.
Le slogan «Mais qui?» a pour origine les propos du général à la retraite Dominique Delawarde, l’un des signataires de la tribune des généraux. Le 18 juin dernier, lorsque Claude Posternak, membre du bureau politique de La République en marche, lui avait demandé sur CNews «qui», selon lui, contrôlait «la meute médiatique», il avait répondu: «C’est la communauté que vous connaissez bien», sous-entendu juive.
Ces propos avaient été aussitôt dénoncés par la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme.

La manifestante de Metz

Lors de la manifestation anti-pass sanitaire du samedi 7 août à Metz, une pancarte a particulièrement fait le tour des médias et des réseaux sociaux. Plusieurs noms y sont inscrits, qualifiés de «traîtres», certains de confession juive, avec le slogan «Mais qui?» associé à l’antisémitisme. La manifestante en question est Cassandre Fristot, ancienne cheffe de cabinet de Louis Aliot lorsque ce dernier était le vice-président du Front national (FN).
Dès le lundi 9 août, Gérald Darmanin a annoncé que «la jeune femme brandissant cette pancarte» avait été interpellée dans la matinée, sans citer son nom.
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