Après Hitler, l'afficheur récidiviste représente Macron aux côtés du maréchal Pétain
12:05 13.08.2021 (Mis à jour: 16:08 19.11.2021)
S'abonner
Le caricaturiste Michel-Ange Flori, qui a déjà représenté Emmanuel Macron en Hitler ou encore en monarque absolu sur fond des débats sur l’obligation vaccinale et l’extension du pass sanitaire, fait de nouveau polémique, grimant cette fois le chef de l’État en maréchal Pétain.
Une nouvelle affiche polémique est apparue dans le Var le 12 août. Son auteur, le caricaturiste Michel-Ange Flori, continue de critiquer l’imposition du pass sanitaire et tacle le Président de la République.
L’affiche en question présente les bustes de Philippe Pétain et d’Emmanuel Macron accoutré du même habit que le général, côte à côte, avec en fond un code QR, le tout surmonté de l’inscription: «Il n’y a qu’un pass à franchir». Et en bas de l’affiche: «Affichage satyrique et parodique».
Michel-Ange Flori ne cesse d’exprimer son ressentiment envers le chef de l’État qui vient de déposer plainte contre lui pour son affiche précédente: «Des miliciens macronistes portant des bonnets d’âne, soucieux de plaire à leur maître, patrouillent dans les faubourgs cherchant des humoristes non agréés pour les livrer à l’autorité judiciaire. Le pas de trop!».
Pour avis : des miliciens macronistes portant des bonnets d’âne, soucieux de plaire à leur maître, patrouillent dans les faubourgs cherchant des humoristes non agréés pour les livrer à l’autorité judiciaire.
— Flori Michel-Ange (@MichelFlori) August 12, 2021
Le pas de trop! pic.twitter.com/H0M3B6CBua
Le préfet du Var Evence Richard a été parmi les premiers à réagir. Dans un communiqué, il condamne «les odieux amalgames auxquels se livre une nouvelle fois» l’afficheur: «Ils sont une insulte à l'histoire et à la mémoire des victimes de cette période tragique, à un moment où nous devrions tous nous rassembler pour conjuguer nos efforts afin d'endiguer la quatrième vague épidémique».
«Un valet de l’exécutif entend se mêler ce soir de liberté d’expression», a immédiatement répondu l’intéressé dans un tweet.
Les affiches précédentes
Le 3 août, le caricaturiste, propriétaire des panneaux publicitaires à Toulon et à La Seyne-sur-Mer (Var) où il expose régulièrement ses convictions politiques, a placardé son œuvre – Emmanuel Macron en monarque du XVIIIe siècle. Sur sa tenue, il porte une croix s’apparentant à une croix avec l’abréviation LREM. «Macon 1er» est écrit sur l’autre moitié de l’affiche. Une seconde inscription, faisant allusion à la phrase célèbre «Ceci n’est pas une pipe» du peintre surréaliste René Magritte, affirme que «Ceci n’est pas un montage».
L’insignifiant MACON 1er voyant la fin de son règne s’approcher et n’ayant plus de solution à la survenance des problèmes liés au déroulement de son destin chaotique finit par poursuivre un de ses sujets pour blasphème. pic.twitter.com/2sMe5SZJca
— Flori Michel-Ange (@MichelFlori) August 3, 2021
Mais la représentation du Président qui a fait plus de bruit a été placardée mi-juillet à deux endroits, à Toulon et à La Seyne-sur-Mer. Elle présente Emmanuel Macron sous les traits d’Hitler, portant une moustache et un brassard dont le signe s’apparente à celui du parti nazi avec l’abréviation «LREM». «Obéis, fais-toi vacciner», est inscrit à droite.
Existe t-il un vaccin contre la macronite aigüe ? La France va t-elle devenir le Macronistan ? pic.twitter.com/Vl7WKx9LC1
— Flori Michel-Ange (@MichelFlori) July 16, 2021
Une enquête préliminaire a été ouverte pour «injure publique» par le parquet de Toulon, fin juillet. Le 28 du même mois, Emmanuel Macron a mandaté un cabinet d’avocats parisien pour déposer plainte contre M.Flori. L'intéressé a été entendu jeudi 29 juillet au commissariat de police.
Déjà condamné à plusieurs reprises pour ses affiches, Michel-Ange Flori prétend être dans la satire, la métaphore, la dénonciation de la démocratie «sans discussion». «Ainsi en macronie, on peut se moquer du cul du prophète, c’est de la satire, mais grimer le Président en dictateur, c’est un blasphème», avait-il réagi sur Twitter après l’annonce du dépôt de plainte par le Président.