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À 8 ans, un petit Pakistanais incarcéré pour blasphème encourt la peine capitale
À 8 ans, un petit Pakistanais incarcéré pour blasphème encourt la peine capitale
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Un Hindou de huit ans risque la peine de mort au Pakistan, il est accusé d'avoir intentionnellement uriné dans la bibliothèque d’une école coranique. Il s’agit... 10.08.2021, Sputnik Afrique
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Un garçon de huit ans est désormais la plus jeune personne à avoir été incarcérée pour blasphème au Pakistan. Il a été placé en garde à vue dans l’est du pays, accusé d'avoir volontairement uriné, le mois dernier, sur un tapis dans la bibliothèque d'une école coranique, où étaient conservés des livres religieux. Ces accusations peuvent entraîner la peine de mort, révèle le Guardian.L’enfant a été libéré sous caution la semaine dernière. Enragée, une foule musulmane a attaqué un temple hindou après sa libération. Des troupes ont été déployées dans la région pour apaiser les habitants, et 20 personnes ont été arrêtées après l’attaque.La famille du garçon a été obligée de se cacher et de nombreux membres de la communauté hindoue installée dans le quartier conservateur de Rahim Yar Khan, au Pendjab, ont dû fuir leur domicile après ces événements.La terreurContacté par le quotidien britannique, un membre de la famille du garçon a nié les accusations de blasphème. «Il n'est même pas au courant de ces problèmes de blasphème. […] Il ne comprend toujours pas quel était son crime et pourquoi il a été gardé en prison pendant une semaine.»De telles accusations de blasphème déposées contre un enfant ont choqué certains experts juridiques, qui disent que cette décision est sans précédent. Personne d'aussi jeune n'avait jamais encore été accusé de blasphème au Pakistan, pays conservateur à majorité musulmane en proie à l’intolérance religieuse.Un sujet ultrasensibleLa répression contre les personnes soupçonnées de blasphème est assez fréquente dans ce pays, où cela reste un sujet très sensible. La peine de mort pour blasphème y a été instaurée en 1986. Même si elle est rarement appliquée, les suspects sont souvent attaqués et parfois tués par la foule. Les lois correspondantes ont été utilisées de manière disproportionnée dans le passé contre les minorités religieuses, observe le Guardian.Dans un rapport de la Commission des droits de l'Homme du Pakistan publié en 2016, où quatre personnes ont été condamnées à mort pour blasphème, le juge Ibadur Rehman Lodhi avait rejeté la plupart de ces accusations en disant: «La majorité des cas étaient basés sur de fausses accusations, résultant de conflits, de règlements de compte personnels ou familiaux, plutôt que de véritables cas de blasphème».En 2017, un étudiant connu pour ses opinions libérales et laïques, soupçonné de blasphème, a été atrocement lynché dans une université du nord-ouest du Pakistan. Dans un rapport d’enquête, la police a pour sa part conclu à l’innocence de la victime.La même année, la justice pakistanaise a condamné à mort, pour la première fois, un jeune citoyen reconnu coupable de blasphème sur les réseaux sociaux.
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À 8 ans, un petit Pakistanais incarcéré pour blasphème encourt la peine capitale
10:15 10.08.2021 (Mis à jour: 11:53 10.08.2021) Un Hindou de huit ans risque la peine de mort au Pakistan, il est accusé d'avoir intentionnellement uriné dans la bibliothèque d’une école coranique. Il s’agit de la plus jeune personne inculpée pour blasphème dans ce pays. Après sa libération sous caution, un temple hindou a été attaqué par une foule musulmane et sa famille a dû fuir.
Un garçon de huit ans est désormais la plus jeune personne à avoir été incarcérée pour blasphème au Pakistan. Il a été placé en garde à vue dans l’est du pays, accusé d'avoir volontairement uriné, le mois dernier, sur un tapis dans la bibliothèque d'une école coranique, où étaient conservés des livres religieux. Ces accusations peuvent entraîner la peine de mort, révèle le Guardian.
L’enfant a été libéré sous caution la semaine dernière. Enragée, une foule musulmane a attaqué un temple hindou après sa libération. Des troupes ont été déployées dans la région pour apaiser les habitants, et 20 personnes ont été arrêtées après l’attaque.
La famille du garçon a été obligée de se cacher et de nombreux membres
de la communauté hindoue installée dans le quartier conservateur de Rahim Yar Khan, au Pendjab, ont dû fuir leur domicile après ces événements.
Contacté par le quotidien britannique, un membre de la famille du garçon a nié les accusations de blasphème. «Il n'est même pas au courant de ces problèmes de blasphème. […] Il ne comprend toujours pas quel était son crime et pourquoi il a été gardé en prison pendant une semaine.»
«Nous avons quitté nos boutiques et notre travail, toute la communauté est effrayée», a-t-il ajouté.
De telles accusations de blasphème déposées contre un enfant ont choqué certains experts juridiques, qui disent que cette décision est sans précédent. Personne d'aussi jeune n'avait jamais encore été accusé de blasphème au Pakistan, pays conservateur à majorité musulmane
en proie à l’intolérance religieuse.
La répression contre les personnes soupçonnées de blasphème est assez fréquente dans ce pays, où cela
reste un sujet très sensible. La peine de mort pour blasphème y a été instaurée en 1986. Même si elle est rarement appliquée, les suspects sont souvent attaqués et parfois tués par la foule. Les lois correspondantes ont été utilisées de manière disproportionnée dans le passé contre les minorités religieuses, observe le Guardian.
Dans
un rapport de la Commission des droits de l'Homme du Pakistan publié en 2016, où quatre personnes ont été condamnées à mort pour blasphème, le juge Ibadur Rehman Lodhi avait rejeté la plupart de ces accusations en disant: «La majorité des cas étaient basés sur de fausses accusations, résultant de conflits, de règlements de compte personnels ou familiaux, plutôt que de véritables cas de blasphème».
En 2017, un étudiant connu pour ses opinions libérales et laïques, soupçonné de blasphème, a été atrocement lynché dans une université du nord-ouest du Pakistan. Dans un rapport d’enquête, la police a pour sa part conclu à l’innocence de la victime.
La même année, la justice pakistanaise a condamné à mort, pour la première fois, un jeune citoyen reconnu coupable de blasphème sur les réseaux sociaux.