Après les confinements et en plein été, le nombre d’animaux abandonnés grimpe en France

© Photo Pixabay / TeamKUn chat roux
Un chat roux - Sputnik Afrique, 1920, 09.08.2021
S'abonner
Chaque été les abandons d’animaux se multiplient. Ces deux dernières années, ils ont été dopés par les périodes d’après-confinements. Plusieurs associations luttent pour encadrer la vente d’animaux en ligne et dans les animaleries pour éviter les achats compulsifs et irresponsables.
Ces trois derniers mois, environ 12.500 animaux de compagnie ont été abandonnés en France, constate la Société protectrice des animaux (SPA), citée par BFM TV. Soit 7% de hausse par rapport à 2019, avant les confinements.
«Nous avons ressenti cette augmentation dès la fin mai, à partir du moment où le gouvernement a annoncé la levée des confinements. C’est là que l’on a commencé à avoir des abandons. Tout s’est précipité: on a retrouvé des chiens attachés, des chiots dans des cartons, des chatons par dizaines», confiait au Point début juillet Annie Benezech, directrice de refuge à Montpellier.
Il existe environ 800 refuges pour animaux domestiques abandonnés en France et ils sont presque tous en surcapacité. Environ 60% des abandons ont lieu à la période estivale. Et à l’inverse, les adoptions se font mécaniquement plus rares à cette saison.
«Ça a été vraiment brutal, les gens ont lâché les vannes de façon totalement décomplexée. Certaines personnes nous les confient en expliquant: «On doit partir, on vous les laisse. Bonne chance!», s’est indignée Annie Benezech.

Contre l’achat compulsif

D’après certaines associations, les achats compulsifs de chats, chiens ou NAC (nouveaux animaux de compagnie, tels que les lapins, les animaux exotiques) sont stimulés par les sites de petites annonces ou des animaleries.
Selon PETA France, 80% des ventes d’animaux se font en ligne, ce qui favorise l’abandon ou la maltraitance car l’animal est perçu comme un bien de consommation. L’association a fait, en vain, plusieurs démarches pour que de populaires sites d’annonces, comme Leboncoin, ferment leurs catégories «animaux».
«La vente d’animaux en ligne et dans les animaleries est la porte ouverte à toutes les dérives. Ce mode d’acquisition nie le principe fondamental d’un acte responsable. C’est avant tout un business», avance pour sa part la SPA dans un communiqué.

Volet législatif

Ces arguments ont été apparemment entendus par les élus, car fin janvier l’Assemblée nationale a voté une proposition de loi contre la maltraitance animale, sur laquelle figure l'interdiction de la vente de chiens et de chats dans les animaleries dès 2024 et l'encadrement strict des annonces en ligne. Le texte doit être examiné par le Sénat cet automne.
Pour rappel, abandonner un animal est un délit et est passible de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende.
Côté financier, l’exécutif a annoncé cette année un plan de 20 millions d’euros pour venir en aide aux refuges.

Journée internationale des chats

La majorité des animaux abandonnés par leurs maîtres sont des chats. Selon la SPA, ils représentent 68% des animaux recueillis par l’association ces trois derniers mois.
Le 8 août, à l’occasion de la journée internationale du chat, plusieurs personnalités et institutions ont fait part de photos de leurs félins adoptés sur les réseaux sociaux.
Ainsi, le commissariat de la police du IXe arrondissement de Paris a mis une photo de Jack, son chat noir.
​La brigade de gendarmerie de Houdan-Maulette (Yvelines) a présenté son «chat-gardien».
​Gérald Darmanin a posté une photo de Boris, chat qu’il a adopté en 2019 quand il occupait le poste de ministre de l’Action et des Comptes publics.
 
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала