Le pass sanitaire pour les terrasses des cafés est une mesure «inapplicable», selon Robert Ménard

© SputnikOuverture des terrasses à Paris, le 19 mai 2021
Ouverture des terrasses à Paris, le 19 mai 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 07.08.2021
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Alors que dès lundi le pass sanitaire sera demandé pour les cafés et les restaurants, le maire de Béziers, qui soutient globalement la mesure, se montre pourtant sceptique quant à son contrôle sur les terrasses.
Robert Ménard partage les doutes des restaurateurs et policiers concernant la mise en place du pass sanitaire sur les terrasses à partir du lundi 9 août.
«Il y a un certain nombre de mesures qui sont inapplicables concrètement. Qui va aller vérifier? Vous croyez que je vais envoyer la police municipale pour y vérifier que sur les quatre personnes qui sont là il n’y en aurait pas une qui par hasard à cette table n’a pas son pass sanitaire? Cela ne tient pas debout», a-t-il déclaré au micro de France Bleu.
Si le maire de Béziers se qualifie de «fervent adepte» du pass sanitaire qui, d’après lui, est «le prix à payer pour avoir une vie normale», il estime que «cela n’a pas de sens» de «demander aux restaurateurs et aux bistrotiers de contrôler les gens sur les terrasses». L’édile a du mal à croire qu’un propriétaire de restaurant puisse «virer quelqu’un parce qu’il n’a pas son pass sanitaire». 

Des doutes émis

Le 4 août, à la veille de la validation du pass sanitaire par le Conseil constitutionnel, Jean Terlon, vice-président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), a estimé auprès de Sputnik que les restaurateurs étaient «mis devant un édifice énorme à surmonter».
«On est en pleine saison. En bord de mer, sur les terrasses, c’est ingérable. Les consommateurs ne rentrent pas par un seul endroit, ils arrivent de tous les côtés. Tout comme les vacanciers qui voient leurs amis attablés et les rejoignent directement sur la terrasse», a-t-il déclaré.
Il a constaté également le changement de discours officiel, puisque, «au début, à la réouverture des restaurants», les politiques avaient parlé des avantages que représentent les terrasses dans un contexte sanitaire tendu.

La gronde des policiers

Dans un communiqué publié le 24 juin, le Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM) s’est opposé «fermement à ce que les policiers municipaux soient associés à la politique de contrôle et de répression liée au pass sanitaire, et ce, sans remettre en cause la vaccination contre le Covid-19».
Tout en rappelant que «la délinquance et le risque terroriste n'ont pas baissé en France», le SDPM estime que les forces de l'ordre ont «d'autres tâches prioritaires à effectuer que de s'immiscer dans les données médicales des administrés, qui relèvent de la vie privée».
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