Alors que les aéroports du Vieux Continent vivent à l’heure du pass sanitaire européen depuis le 1er juillet, les tensions se multiplient dans les halls des aérogares. À Bologne, un passager belge de 77 ans a ainsi agressé une employée, rapporte le Corriere di Bologna. La préposée à l’embarquement lui avait fait remarquer que son bagage à main était trop lourd et qu’il devait payer un supplément.
Le septuagénaire a alors perdu son sang-froid et agrippé l’employée par les cheveux avant de la jeter au sol. Il lui a ensuite asséné un coup de poing au visage. D’autres agents ont accouru pour porter secours à la victime et maîtriser l’agresseur, esquivant ses coups. Ramené à la raison, celui-ci a fini par s’excuser.
Un signalement a cependant été effectué auprès de la police des frontières aériennes, pour coups et blessures. La victime a pour sa part été évacuée en ambulance et hospitalisée. Elle devrait rester en convalescence 25 jours. Ironie de l’histoire, son esclandre a finalement fait rater son vol à l’auteur des faits.
Violences dans les aéroports
L’aéroport de Bologne a condamné l’agression dans un communiqué, rappelant que la sécurité des agents était une de ses «politiques prioritaires» et que des opérations de sensibilisation étaient menées en ce sens.
Il faut dire que les faits de violence dans les aéroports ne cessent de se multiplier depuis quelques années. Il n’est plus rare que des passagers en colère s’en prennent aux personnels, généralement durant les manœuvres d’embarquement. Les motifs de ces accrochages frisent parfois le burlesque, comme à l’aéroport de Miami en septembre dernier, où une passagère s’est énervée, car elle ne pouvait embarquer pieds nus dans son avion.
Voir cette publication sur Instagram
Mais les passagers ne sont pas les seuls à menacer la sécurité des agents d’aéroport. À Roissy-Charles-de-Gaulle, les personnels se plaignent ainsi régulièrement de la présence de sans-abri dans les terminaux. Une pétition décrivant des agents «agressés verbalement, physiquement et sexuellement» avait d’ailleurs circulé en mars dernier. Signée par un millier de personnes, elle demandait au groupe ADP, anciennement Aéroports de Paris, de renforcer ses mesures de sécurité.
Un problème auquel est également confronté l’aéroport de Düsseldorf, où une bagarre au couteau entre des sans-abri s’était soldée par un blessé, début juillet.