Invité le 28 juillet sur Franceinfo, Jean-Michel Blanquer a détaillé le protocole sanitaire qui sera mis en place à la rentrée scolaire en fonction de quatre scénarios possibles, du vert (cours en présentiel pour tous) au rouge (jauge à 50% pour les élèves à partir de 3e).
Défendant la vaccination, le ministre de l’Éducation a expliqué qu’en cas de contamination en primaire toute la classe serait fermée, et qu’en secondaire les élèves vaccinés resteraient en présentiel et les autres passeraient à distance.
«C’est une logique très rationnelle, c’est le message que nous passons depuis le début: quand vous êtes vacciné, vous ne risquez pas de contaminer les autres alors que si vous n’êtes pas vacciné vous faites courir ce risque», a lancé M.Blanquer.
Pas de risque zéro
Une déclaration qui interroge, puisque, selon de nombreuses études, les vaccins n’éliminent pas complètement le risque de contamination. D’après l’une d’elles, effectuée le 21 juillet par les autorités sanitaires britanniques, l’efficacité des vaccins de Pfizer et d’AstraZeneca était évaluée à 88% et à 67% respectivement contre les formes symptomatiques du variant Delta, ceci après l’administration de deux doses. L’efficacité est légèrement plus élevée quand il s’agit du variant Alpha.
D’après les données de la note de la direction de la Recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), sur la semaine du 28 juin au 4 juillet seulement 6% des nouveaux cas recensés en France concernaient les personnes complètement vaccinées. Ceci contre 80% de non vaccinés.
Les autorités sanitaires et les producteurs de vaccins insistent donc sur la nécessité de continuer à respecter les gestes-barrières même après l’administration des doses.
«Les vaccins contre le Covid vous protègent contre la maladie en réduisant le risque de l’attraper et de faire une forme grave. Ces vaccins sont très efficaces, mais aucun vaccin ne protège à 100%, et cette efficacité peut varier selon les personnes», lit-on sur le site Mes conseils Covid du ministère français des Solidarités et de la Santé.
Afin de passer au crible les affirmations de Jean-Michel Blanquer, l’AFP a contacté le ministère de l’Éducation. Celui-ci a précisé que le ministre ne «sous-entendait pas dans ses propos qu'il y avait zéro risque de contaminer les autres».
Et de poursuivre qu’il «s'exprimait sur le fait que les élèves cas contacts non vaccinés devaient s'isoler le plus rapidement possible en attendant leur test, alors que les élèves vaccinés pouvaient rester dans l'enceinte de l'école le temps d'avoir leur résultat de test».
Le ministère a par ailleurs tenu à souligner que le «but de tout cela» était d’«inciter à la vaccination. Plus chacun sera vacciné, moins le virus pourra se diffuser. C’est notre boussole».
Depuis le 15 juin la vaccination est ouverte aux 12-17 ans, avec un pass sanitaire qui sera élargi pour eux à partir de fin septembre.