Les États-Unis prévoient de déployer d’ici 2028 des missiles antimissiles de nouvelle génération en Alaska, a déclaré ce 28 juillet le général Glen VanHerck, qui dirige le Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD).
«Les intercepteurs de missiles de nouvelle génération doivent être déployés [en Alaska, ndlr] en 2028. Selon les informations dont je dispose, le processus suit son cours», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Il a ajouté que l'Agence de défense antimissiles (MDA) américaine accordait une attention particulière au fonctionnement du système radar d'alerte d’attaque aux missiles.
«Cela devrait jouer un rôle crucial pour nos capacités dans le domaine de la défense antimissile», a indiqué Glen VanHerck.
Washington dispose du système GMD (Ground-based Midcourse Defense) fort de 44 intercepteurs installé à Fort Greely, à environ 160 kilomètres de Fairbanks, en Alaska, et sur la base Vandenberg de l'US Air Force, en Californie.
Déploiement de nouveaux intercepteurs
Selon l’Arms Control Association, une organisation américaine à but non lucratif, la nouvelle administration demande 20,4 milliards de dollars (environ 17,2 milliards d’euros) pour financer les programmes de défense antimissile en 2022. Sur ce montant, 8,9 milliards (7,5 milliards d’euros) seraient destinés à la MDA et 7,7 milliards (6,5 milliards d’euros) iraient à la défense antimissile non liée à la MDA. Quant au système GMD, la demande est de 745 millions de dollars (630 millions d’euros) pour la recherche et le développement.
La demande prévoit en outre 926 millions de dollars (784 millions d’euros) pour la conception du missile intercepteur de nouvelle génération (NGI).
Le ministère prévoit de compléter les 44 intercepteurs au sol existants avec 20 nouveaux au plus tard en 2028 pour porter leur nombre total à 64.
L'augmentation du nombre des missiles intercepteurs en Alaska devait être achevée en 2023, avait fait savoir Reuters dès 2019. Cependant, un retard se profilait déjà, ce qui avait contraint la MDA à annoncer que «les 20 intercepteurs supplémentaires ne seraient pas opérationnels avant 2025».