Un policier «délibérément et violemment percuté» puis traîné par un scooter impliqué dans un rodéo sauvage à Lyon

© Photo Pixabay / robertwheatley21Un scooter en ville. Image d'illustration
Un scooter en ville. Image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 26.07.2021
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Refusant d’obtempérer, un adolescent qui s’était lancé dans un rodéo sauvage à Lyon a percuté «délibérément et violemment» un policier qui essayait de l’arrêter et l’a traîné par la suite sur quelques mètres. Ce n’est pas la première fois que le phénomène fait les gros titres en France.

Un nouveau rodéo sauvage s’est terminé à Lyon par l’hospitalisation d’un policier qui a tenté d’arrêter un délinquant et par l’interpellation de ce dernier, informe LyonMag.

Les faits se sont déroulés dimanche 25 juillet. Un adolescent s’est lancé dans un rodéo sauvage sans porter de casque et a refusé d’obtempérer quand le policier a essayé de le faire cesser.

Qui plus est, le délinquant a par la suite «délibérément et violemment percuté» le fonctionnaire avec son scooter, selon le communiqué publié par le syndicat Alliance-Police Nationale.

Après cette collision, le policier a été traîné par terre sur plusieurs mètres. En ce qui concerne l’adolescent, il est tombé de son scooter un peu plus loin et a été interpellé par la suite.

Blessé au bras, le fonctionnaire qui a tenté d’arrêter le délinquant a été plus tard hospitalisé.

Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’est avéré que l’engin n’appartenait pas au conducteur qui a été placé en garde à vue.

Un phénomène qui prend de l’ampleur en France

Alors qu'à Lyon, ainsi que dans plusieurs autres villes, le phénomène de rodéo urbain prend de l’ampleur, le gouvernement cherche des moyens pour l'éradiquer.

Depuis début janvier, 55 auteurs présumés, majeurs comme mineurs, ont été déférés devant le parquet. 26 d'entre eux, majeurs, ont été présentés en comparution immédiate et 20 peines d'emprisonnement ont été prononcées, dont 16 ferme, rappelle l’AFP.

Pour sa part, le maire de Lyon a déclaré le 13 juillet que «la lutte contre les violences motorisées des rodéos urbains s'intensifie», en indiquant que de nombreux véhicules avaient été récemment saisis par les forces de l’ordre.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a pour sa part adressé le 16 juin une note au directeur général de la police, Frédéric Veaux, pour demander «cinquante» opérations de contrôles et de «saisir systématiquement les deux-roues» dans les quartiers les plus touchés par les rodéos urbains.

Gérald Darmanin a, en outre, donné des consignes aux forces de l’ordre pour agir. Il a demandé d’«identifier préventivement les lieux de stockage et [de] saisir systématiquement les deux roues et quads pouvant servir à commettre les rodéos».

Le syndicat Alliance-Police Nationale avait à son tour publié sur son compte Facebook que «les policiers ont pour mission d’interpeller les auteurs d’infractions de toute nature mais dans une parfaite sécurité juridique».

L’interdiction des courses-poursuites

Dans le même temps, réagissant à l’augmentation des rodéos sauvages, dans une note publiée en juin, la commissaire Fabienne Azalbert, en charge du commissariat de Sarcelles, a rappelé qu’il avait été interdit aux policiers de prendre en chasse un engin motorisé, à deux ou quatre roues. Exception faite pour «l’auteur d’un crime de sang flagrant». Pour tout le reste, un procès-verbal est prévu pour refus d’obtempérer. De ce fait, les propriétaires des véhicules en question seront convoqués par la suite.

Toutefois, il s’agit d’une mesure locale, car en région parisienne et ses alentours notamment, il a été au contraire autorisé de s’engager dans une course-poursuite en juillet 2020.

Pour rappel, le rodéo urbain est un délit qui est passible d'un an de prison ferme et 15.000 euros d'amende. En cas de récidive, un délinquant peut être condamné à deux ans de prison.

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