«Que vaut votre liberté si vous vous me dites 'je ne veux pas me faire vacciner', mais si demain vous contaminez votre père, votre mère ou moi-même ? Je suis victime de votre liberté alors que vous aviez la possibilité d'avoir quelque chose pour vous protéger et me protéger», a déclaré le chef de l'État à Tahiti, où il entame une visite de trois jours dans l'archipel.
«Le vaccin est entre nos mains et c'est ça qui compte. Après chacun est libre de s'exprimer dans le calme, dans le respect de l'autre. Sauf à ce que le virus ne cède aux manifestations mais tel que j'ai compris son fonctionnement depuis le début, je ne crois pas qu'il y ait grande efficacité à manifester contre lui !», a poursuivi le président.
Quelque 161.000 manifestants ont défilé samedi en France contre l'extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire contre le Covid-19 pour certaines professions, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Ils étaient environ 114.000 la semaine précédente.
«Si demain vous contaminez votre père, votre mère ou moi-même, je suis victime de votre liberté alors que vous aviez la possibilité d'avoir quelque chose pour vous protéger et me protéger. Et au nom de votre liberté, vous allez peut-être avoir une forme grave (du virus) et vous allez arriver à cet hôpital. Ce sont tous ces personnels qui vont devoir vous prendre en charge et peut-être renoncer à prendre quelqu'un d'autre (...) Ce n'est pas ça la liberté, ça s'appelle l'irresponsabilité, l'égoïsme», a-t-il argumenté.
«Je constate qu'il y a des gens qui sont dans la mobilisation irrationnelle, parfois cynique, manipulatrice (...)», a noté Emmanuel Macron. «Je ne suis pas pour la post-vérité parce que dans notre société je crois que lorsque l'on parle de sciences, il y a encore des choses qui sont vraies et d'autres qui sont fausses», a-t-il ajouté.
«Je continuerai ce travail inlassable de conviction dans le calme, dans le respect de l'autre. Et surtout dans l'unité. Moi, c'est un appel à l'unité que je veux faire», a-t-il assuré.
Appel à se faire vacciner
Emmanuel Macron aussi invité les Français à se faire vacciner. «La science nous donne une arme contre le virus. Faites-vous vacciner», a-t-il plaidé.
«Bientôt 40 millions de primo-vaccinés. On avance. Ne relâchons pas nos efforts. Faites-vous vacciner», a-t-il insisté.
Un projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire, adopté par le Sénat dans la nuit de samedi à dimanche, est examiné ce dimanche à partir de 15h00 par le Parlement en commission mixte paritaire.
Le gouvernement souhaite son adoption au plus vite pour qu'une application étendue du pass sanitaire entre en vigueur début août.