Olivier Véran explique quand le gouvernement mettra fin au pass sanitaire

© AFP 2023 THOMAS SAMSONOlivier Véran
Olivier Véran - Sputnik Afrique, 1920, 24.07.2021
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Alors que plus de 110.000 personnes sont attendues ce samedi 24 juillet partout dans les rues, Olivier Véran a assuré aux critiques du pass sanitaire que le gouvernement n’avait pas le choix car il s’agit d’un «moyen efficace» pour éviter «une catastrophe sanitaire».

«On n’a pas le choix», a tranché Olivier Véran le 23 juillet face à une lectrice du Parisien qui voulait savoir pourquoi les autorités sont incohérentes dans les mesures anti-Covid.

En effet, mi-juin le ministre de la Santé assurait sur le média Konbini que le gouvernement n’était pas «en train d’installer un système de tri ou de sélection des gens en fonction de leur statut sanitaire». Il avait alors souligné être «contre le pass sanitaire dans le resto».

Cette fois, M.Véran a confirmé que «l’idée de conditionner l’entrée d’un restaurant, d’un bar, d’un théâtre à un statut vaccinal ou sanitaire» ne lui plaisait pas, mais que face au nouveau variant «le pass apparaît comme un moyen efficace d’éviter un nouveau confinement et une catastrophe sanitaire».

«On pensait que les Français auraient le temps de se faire vacciner avant une éventuelle prochaine vague à l’automne mais ce variant, très contagieux, est en train d’envahir la planète», a-t-il expliqué.

Une dictature sanitaire?

Le ministre a en outre rejeté l’accusation, courante ces derniers temps, selon laquelle la France était en train de basculer dans une dictature sanitaire.

«Si on était en dictature, je ne passerais pas des jours et des nuits à débattre de milliers d’amendements dans le cadre d’un projet de loi qu’on ne peut pas faire passer sans majorité au Parlement. Si on était en dictature, il n’y aurait pas des milliers de Français qui pourraient manifester le samedi pour dire qu’on est des dictateurs. Si on était en dictature, pensez-vous pouvoir l’affirmer aussi cash en face d’un ministre?», a-t-il répondu à un lecteur qui s’oppose fermement au pass sanitaire.

Olivier Véran a rappelé que la loi adoptée par l’Assemblée nationale autorisait le pass sanitaire «au plus tard jusqu’au 31 décembre». «On y mettra fin à la minute où nous le pourrons», a-t-il assuré.

Une nouvelle journée de mobilisation

Après une forte mobilisation le week-end dernier qui a réuni plus de 110.000 personnes partout en France, des dizaines de milliers d’opposants au pass sanitaire devraient descendre dans les rues de plusieurs villes du pays ce samedi 24 juillet.

D’après l’AFP, à Paris, trois manifestations ont été déclarées auprès de la préfecture, depuis la place de la Bastille jusqu'à la porte de Champerret, ainsi qu'entre la place Malraux et les Invalides, et à 14h30 au Trocadéro. Près de 110.000 manifestants sont attendus sur l'ensemble du territoire, selon les autorités.

Dans le même temps, un sondage Elabe publié le 13 juillet montre que les nouvelles mesures sanitaires annoncées par Emmanuel Macron sont considérées comme «adaptées à la situation» par 54% des Français, 31% des sondés les jugent plutôt trop strictes, et 15% pas assez strictes.
Si la vaccination obligatoire pour le personnel soignant est approuvée par 76% des Français, l’approbation de l’extension du pass sanitaire varie en fonction des lieux concernés, allant de 76% pour l’accès aux voyages en avion et en train à 58% pour l’accès aux cafés, restaurants et centres commerciaux.

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