Le maire LR de Metz fête l’Aïd et appelle à la construction d’une grande mosquée

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Dans une mosquée - Sputnik Afrique, 1920, 23.07.2021
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Sur Facebook, François Grosdidier a relaté sa visite à la communauté musulmane de Metz, pour la fête de l’Aïd el-Kebir. Le maire a appelé à la mobilisation pour bâtir une grande mosquée.

Après Strasbourg, une nouvelle polémique vient de fleurir dans le Grand Est à propos de la construction d’une mosquée d’envergure. Le maire de Metz, François Grosdidier (LR), a en effet appelé de ses vœux à la construction d’un tel édifice, lors d’une cérémonie de l’Aïd à laquelle il a assisté, comme il le raconte lui-même sur Facebook.

Devant les fidèles, l’édile a déploré les «conditions immobilières et matérielles si difficiles du culte musulman» dans sa ville. Il a souhaité une «mobilisation» pour que cette situation cesse et que soit construite une grande mosquée.

«J’ai appelé à une mobilisation à la rentrée pour réussir l’entreprise de construction de la grande mosquée, absolument indispensable pour que le culte soit pratiqué dans des conditions dignes et sûres», a ainsi écrit le maire sur Facebook, narrant son déplacement pour l’Aïd.

Le maire a aussi dit vouloir lutter contre «l’instrumentalisation de la religion» par les extrémistes et terroristes, affirmant qu’il n’y avait «pas de pire imposture que de tuer au nom de Dieu». Il a cité en exemple le récit biblique du sacrifice d'Abraham.

Une position que François Grosdidier avait déjà soutenue lors de l’affaire des caricatures de Charlie Hebdo, déclarant dans un communiqué que le blasphème n’était pas condamnable, au contraire de «l'amalgame entre le terrorisme et l'ensemble des musulmans». L’édile avait également appelé à condamner l’islamophobie «comme tous les racismes».

Le maire de Metz s’était aussi fait remarquer en 2011, se montrant favorable à une réforme de la loi de 1905 pour financer les mosquées, dans les colonnes du Monde.

De grandes mosquées controversées

Les débats autour de la construction de plusieurs grandes mosquées se sont crispés ces derniers mois. À Strasbourg, la maire Jeanne Barseghian (EELV) avait été pointée du doigt en avril pour une subvention au chantier du nouveau lieu de culte, géré par la sulfureuse organisation turque Milli Gorus, proche des Frères musulmans*. Chose qu’autorise pourtant légalement le régime juridique d'association de droit local alsacien-mosellan.

L’élue avait notamment subi les foudres de Marlène Schiappa, qui avait fustigé la «lâcheté» de la mairie de Strasbourg, sur LCI. La ministre déléguée à la Citoyenneté avait même élargi son discours à l’ensemble d’EELV, accusant le parti de flirter «dangereusement avec les thèses de l’islamisme radical».

Emmanuel Macron lui-même avait réagi à la polémique sur ce chantier, pointant du doigt des «collectivités territoriales, peut-être un peu trop complaisantes» avec les organisations radicales.

En décembre, la grande mosquée d’Angers alors en construction avait aussi suscité la polémique, alors que sa cessation au royaume du Maroc avait été envisagée. Le conseil municipal s’y était fermement opposé.

Même refrain à Montpellier, où une association marocaine a bien failli racheter la plus grande mosquée de la ville pour un euro symbolique, avant que le maire n’y mette son veto, dénonçant l’«ingérence d’un État étranger dans les affaires cultuelles» française.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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