Les discutions autour du pass sanitaire ne tarissent pas. Le 21 juillet elles se sont poursuivies à l’Assemblée nationale où les députés examinaient le projet de loi relatif à la crise sanitaire. L’ex-LREM Martine Wonner, désormais exclue du groupe Libertés et territoires, a continué à fustiger la mesure annoncée le 12 juillet par le Président
«Quelle société sommes-nous en train de construire pour nos concitoyens et les générations futures? […] Depuis mars 2020 ce gouvernement divise […] Le pass sanitaire va stigmatiser la population […] Le pass sanitaire va très rapidement mettre au ban de cette société des personnes qui auront fait un choix différent», a-t-elle lancé.
🔴#DirectAN : NON au PASS SANITAIRE
— Martine WONNER (@MartineWonner) July 21, 2021
Le @gouv et les parlementaires doivent écouter les Français
➡️ NON à la stigmatisation d’une partie de la population
➡️ NON à cette société du contrôle
➡️ POUR la protection des droits fondamentaux pic.twitter.com/DbhIXwEaPN
Des gens privés d’égalité
Elle a ensuite expliqué l’objectif de l’amendement qu’elle a déposé.
«Je propose cet amendement parce que ce pass instaure définitivement une ségrégation entre les individus de notre pays. Il n’y a absolument plus aucune égalité d’accès».
Elle a donné l'exemple d’une femme «désespérée» qui l’avait appelée mercredi matin pour raconter qu’elle ne pourrait plus accéder à l’hôpital début août pour un contrôle suite à une chimiothérapie parce qu’elle n’était pas vaccinée.
Si une partie des parlementaires a hurlé «c’est faux», la députée a insisté sur le fait que ce n’était pas le cas puisque la femme en question avait reçu un mail de son médecin.
Brigitte Bourguignon, ministre déléguée auprès d’Olivier Véran et chargée de l’Autonomie a immédiatement démenti ces propos et a mis en garde la députée contre les tentatives de «désinformer» au sein de l’hémicycle.
«En cas de soins programmés à l’avance, la personne a le temps de faire un test pour protéger les autres si elle a des conditions non remplies pour être vaccinée [...] et en cas d’urgence il n’y a évidemment pas besoin de pass», a-t-elle ajouté.
À l’heure actuelle, un millier d’amendements concernant le projet de loi ont été déposés. Ceux sur la suppression de l'article 1er ont été rejetés, tout comme ceux sur la réduction de la prolongation du régime de sortie de l'urgence sanitaire pour permettre un nouveau rendez-vous au Parlement.
Son amendement
Dans son amendement sur l’article 1 du projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire, Mme Martine Wonner estime que l’extension du pass sanitaire «bafoue des valeurs» de la France et divise la population en deux catégories.
«Les citoyens ne seront plus égaux par cet article, notamment dans leur accès aux soins et dans leur liberté de circulation. L’extension de ce pass transforme également notre société, passant d’une société libre, fraternelle à une société de contrôle, fermée», indique le texte de l’amendement.
Toujours mercredi, cette députée du Bas-Rhin a annoncé lors d'une conférence de presse au Palais Bourbon qu’elle s’apprêtait à créer un «mouvement apolitique et citoyen», dénommé «Ensemble pour les libertés».
Elle a en outre assumé avoir exhorté samedi les manifestants à «faire le siège des parlementaires» et «envahir leurs permanences» pour exprimer leur désaccord. Elle a tout de même précisé que ses mots avaient été «sortis de leur contexte».