Dans la nuit du 20 au 21 juillet, des policiers et pompiers sont intervenus dans le quartier de Pontanézen à Brest où des poubelles et une voiture étaient en flammes, relate Ouest-France. Sur place, ils ont été pris pour cible par une cinquantaine d’individus.
Les forces de l’ordre ont été contraintes de se replier avant d’être de nouveau visées par des jets de pierres et des tirs de mortiers d’artifice. Les policiers ont alors répliqué avec des tirs de lanceur de balles de défense (LBD) et de gaz lacrymogène.
Selon le journal, aucun blessé n’est à déplorer.
Plusieurs nuits mouvementées
Il ne s’agit pas d’une première scène de ce genre survenue dans le quartier de Pontanézen au cours de ces derniers mois. Ainsi en mai, les soldats du feu du Finistère ont été attaqués par plusieurs dizaines de jeunes hommes lorsqu’ils intervenaient pour des feux de voitures au pied des immeubles. La police a pour sa part préféré s’éloigner pour ne pas envenimer une situation tendue.
Fin avril, une équipe de la brigade canine du commissariat de Brest a essuyé des tirs de mortier lors d’une patrouille menée dans un autre quartier de la ville, celui de Bellevue. Selon les policiers, quatre individus ont filmé la scène «certainement pour faire le buzz sur les réseaux sociaux».
Peines durcies pour les agresseurs
Les guets-apens visant les forces de l’ordre ne sont pas rares en France, et leurs auteurs échappent souvent à toute poursuite. Or, début juillet, quatre personnes âgées de 18 à 22 ans ont été mises en examen pour les incendies et les violences envers des policiers commises en mars à Verdun, alors qu’un homme soupçonné d’être à l’origine des émeutes est déjà en détention.
L’incident lors duquel les policiers avaient été visés par des jets de projectiles avait provoqué une ferme condamnation du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. En mai, Jean Castex a annoncé un durcissement des peines encourues par les agresseurs de policiers et de gendarmes.