L’espace vu par Jeff Bezos depuis sa capsule – vidéo

© AFP 2024 JOE RAEDLEJeff Bezos
Jeff Bezos - Sputnik Afrique, 1920, 21.07.2021
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«Stupéfait, abasourdi par la Terre et sa beauté, mais aussi sa fragilité»… Jeff Bezos a réussi le 20 juillet son vol dans l’espace, une nouvelle étape dans la course au tourisme spatial. L’expérience du milliardaire et de ses trois compagnons à bord du New Shepard a duré environ 10 minutes, dont quelques-unes en apesanteur.

Le milliardaire américain Jeff Bezos, qui a effectué le 20 juillet son premier vol dans l’espace, a partagé une vidéo prise à bord du vaisseau de sa société Blue Origin.

Dans la séquence relayée sur Instagram on voit tous les membres de l’équipage: le milliardaire, son frère Mark, l’ancienne pilote de 82 ans Wally Funk, et un Néerlandais de 18 ans, Oliver Daemen. Jeff Bezos et son équipe ont été en apesanteur pendant trois minutes, durant lesquelles le contrôle a été effectué en mode automatique.

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Après un vol d'environ 10 minutes, la capsule a atterri dans le désert.

«Tous ceux qui ont été dans l'espace ont dit que ça les avait changés et qu'ils étaient stupéfaits, abasourdis, par la Terre et sa beauté, mais aussi sa fragilité, et je suis entièrement d'accord», a dit le fondateur d'Amazon lors d'une conférence de presse donnée suite à son vol à plus de 100 km d'altitude.

Vers le tourisme spatial?

L’expérience de Jeff Bezos a eu lieu pour le 52e anniversaire des premiers pas de Neil Armstrong et Buzz Aldrin sur la Lune et neuf jours après que le fondateur de Virgin Galactic, Richard Branson, a franchi les confins de l’atmosphère terrestre en marquant une nouvelle étape pour l’industrie du tourisme spatial.

«À la prochaine génération de rêveurs: si nous pouvons le faire, imaginez ce que vous pouvez faire!», a lancé Branson, en pleine euphorie, alors que les autres passagers flottaient dans la cabine.

L'ex-PDG d'Amazon a récemment assuré que la course vers l'espace n'était pas «une compétition». Son objectif est de bâtir des colonies spatiales flottantes, dotées de gravité artificielle et où des millions de personnes pourraient travailler et vivre.

«Nous allons construire une route vers l'espace pour que nos enfants et nos petits-enfants puissent bâtir l'avenir», a-t-il affirmé le 21 juillet.

La possibilité de se lancer dans ce domaine pose cependant des questions, dont l’une est le trafic spatial.

Selon Christophe Bonnale, expert à la direction des lanceurs du CNES, dans le secteur la demande dépasse largement l’offre. «C’est étonnant mais il y a une demande phénoménale. Il y a eu plusieurs analyses menées par des instituts tout à fait réputés comme Ipsos, qui montrent qu’il y a 50.000 demandes par an. […] L’offre, pour le moment il n’y en a pas réellement, il n’y a que deux véhicules», explique-t-il sur RTL.

Si le tourisme devient massif, un autre problème serait la pollution. «Même si voir la courbure de l'espace remue l'âme et peut créer un sentiment positif et protecteur pour la planète, on peut se demander s'il est nécessaire de dépenser autant d'énergie pour cela, d'autant que le tourisme spatial de masse pourrait générer de la pollution», a fait remarquer à L’Express en avril Yaël Nazé, astrophysicienne à l'université de Liège.

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